Moulay Hafid Elalamy rachètera-t-il le groupe de Bouachrine?

Moulay Hafid Elalamy, patron du groupe Saham.

Moulay Hafid Elalamy, patron du groupe Saham. . DR

Revue de presseKiosque360. Taoufik Bouachrine, écroué pour traite d’êtres humains et viol, aurait proposé à Moulay Hafid El Alamy d'acheter le groupe qui édite le quotidien arabophone «Akhbar Al Youm», le site électronique «Alyoum24» et le magazine féminin «Soltana». Les détails.

Le 03/02/2020 à 19h01

Apparemment, le groupe qui édite le quotidien arabophone Akhbar Al Youm, le site électronique Alyoum24 et le magazine féminin Soltana serait en crise. Les ventes du quotidien arabophone ont chuté de manière vertigineuse, le site électronique n’arrive pas à se distinguer sur la Toile et le magazine n’attire plus la gent féminine. Ce qui aurait poussé le fondateur du groupe, Taoufik Bouachrine, écroué aujourd’hui dans le cadre d’une affaire de traite d'êtres humains et de viol, à céder l’entreprise médiatique à Moulay Hafid El Alamy, homme d’affaires et ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 4 février. Et de préciser que l’ancien directeur de publication du quotidien Akhbar Al Youm aurait transmis cette proposition au ministre par le biais de son frère, Hicham Bouachrine.

Al Ahdath confirme la crise qui secoue le groupe de presse en question, relevant notamment le retard enregistré dans le versement des salaires des journalistes et des employés de l’entreprise. Cette situation, poursuit le quotidien, a porté préjudice aux salariés du groupe, préjudice qui s'est accentué lorsqu’ils ont appris la réaction de Taoufik Bouachrine qui a laissé entendre que «lui seul avait perdu sa liberté et qu’il ne maintenait le groupe de presse que pour ne pas couper leur source de revenu à ses salariés».

Rappelons que Taoufik Bouachrine, arrêté le 28 février 2018 et poursuivi pour viol, harcèlement sexuel et, surtout, traite d’êtres humains vulnérables, abus de pouvoir et exploitation sexuelle, a été condamné en appel, en octobre 2019, à quinze ans de prison ferme et quelque 3 millions de dirhams au profit des plaignantes, en plus de 300.000 dirhams d’amende.

Par Mohamed Younsi
Le 03/02/2020 à 19h01