La candidature de l’actuel secrétaire général du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser, à sa propre succession à la tête du parti, est en passe de constituer l’événement principal du congrès national de l’Epi, qui s’est ouvert ce vendredi, l’emportant ainsi sur ses documents politiques, son positionnement et ses prises de position sur la situation générale dans le pays.
En effet, après moult critiques de ses détracteurs, dénonçant la longévité du mandat du patron, son principal adversaire, Mustapha Slalou, candidat au secrétariat général du parti, a saisi la justice des référés, déclenchant ainsi une nouvelle bataille entre les deux clans, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 29 et 30 septembre. Mustapha Slalou, membre du bureau politique du parti de l’Epi, reproche à Mohand Laenser d’avoir déposé sa candidature avant l’approbation des nouveaux statuts du parti, qui lui permettrait d’être candidat.
De même, précise le quotidien, Mustapha Slalou a évoqué dans sa plainte, déposée au tribunal administratif de première instance de Rabat, le fait que la commission préparatoire du congrès ne lui ait pas donné accès à la liste des congressistes pour pouvoir mener sa campagne.
Le concurrent de Mohand Laenser a également demandé à la justice administrative de Rabat de mettre à sa disposition des huissiers de justice en vue de superviser le déroulement des activités du congrès et de dresser des procès-verbaux sur toutes les anomalies constatées. Ce qui laisse entendre que le plaignant craint déjà des pratiques malsaines qui influenceraient les résultats de l’élection du secrétaire général du parti par les congressistes. Quoi qu’il en soit, le Mouvement populaire a fait braquer les projecteurs sur l’Epi, mais surtout pour remettre sur le devant de la scène ce phénomène de longévité des acteurs politiques qui ne cesse d’enflammer les réseaux sociaux.