La succession de l’actuel secrétaire général de la «Haraka» qui a passé 32 longues années à la tête du mouvement est ouverte, et les candidats affichent déjà leurs ambitions dans un climat électrique. En témoigne la récente prise de bec entre Ouzzine et Hassad, lors de la réunion de la Commission des règlements et statuts. Mohamed Ouzzine avait alors exprimé à son futur concurrent son refus de voir, à la tête de son parti, des «gens parachutés, venus de nulle part», rapportent des sources concordantes citées par Assabah dans son édition du 24 juillet.
L’ancien ministre des Sports, galvanisé par ses supporters au sein du parti, n’hésite pas, poursuit le quotidien arabophone, à faire valoir ses bons et loyaux services pour la bonne cause de la «Haraka, ayant usé, dit-il, ses souliers pendant 20 ans». Plusieurs dirigeants au sein du parti lui auraient déjà donné l’assurance de ne pas cautionner la candidature de l’ancien ministre de l’Intérieur.
Ouzzine aurait quitté ladite réunion sans attendre l’intervention de Mohamed Hassad, qui a enchaîné en rappelant qu’une responsabilité politique telle que la fonction de secrétaire général d’un parti n’est pas confiée aux gens pour la couleur de leurs yeux (une allusion presque voilée), mais pour leurs compétences. Ses partisans n’ont pas hésité à brandir la carte du «parachutisme politique» à l’encontre du camp adverse, insinuant par là que les partisans de Ouzzine, issus de familles de notables, auraient été favorisés dans leur ascension politique et sociale.
Alors, l’ascendance familiale et l’archaïsme, ou la compétence et la modernité? En tout cas, Mohamed Hassad affirme sans ambages qu’il refuse de tomber dans le piège dans lequel s’est engouffré Lahcen Haddad en 2004. Il ne sera pas le dindon de la farce. A bon entendeur, salut!