"Much loved" crée une nouvelle polémique entre Laâraïchi et El Khalfi

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Revue de presseKiosque360. Le dernier film controversé de Nabil Ayouch continue de faire polémique au Maroc. Nabil Ayouch vient en effet de défier l'interdiction en projetant, jeudi, son film dans une école supérieure de Rabat, une institution franco-marocaine chapeautée par le PDG de la SNRT.

Le 15/06/2015 à 09h21

"Laaraichi défie l'interdiction et projette le film de Ayouch auprès du ministère d'El Khalfi", rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 15 juin. "Ceci interpelle d'autant plus que l'école est dirigée par Fayçal Laâraichi, le PDG de la SNRT", souligne le journal.

Contacté par Le360, ce dernier a précisé qu'il est "simplement l'un des fondateurs" de cette institution. "Je ne suis pas le patron de cette école", a-t-il affirmé, exprimant néanmoins son "étonnement de voir l'établissement dirigé par M. Taouzi programmer ce film". Fayçail Laâraichi a aussi tenu à préciser que cette projection a été "proposée et supervisée par un club d'étudiants".

Selon Al Akhbar, un débat portant sur "la censure et la liberté d'expression" a eu lieu après la projection du film, en présence de son réalisateur et d'un cercle fermé d'étudiants entourés, notamment de Driss Ksikes, universitaire, et Omar Benjelloun, fils du défunt Ahmed Benjelloun, ancien SG du PADS.

Les journalistes se sont vu refuser l'entrée de l'école pour visionner le film et participer au débat, alors qu'un dispositif sécuritaire important avait été mis en place autour de l'école, ajoute le journal. "L'administration a bouclé les accès de l'école devant laquelle des opposants se sont rassemblés. Elle a réussi à les tromper en leur affirmant que la projection du film avait été reportée au 19 juin", poursuit le quotidien.

Lors du débat, Nabil Ayouch a défendu son film et remercié ceux qui ont diffusé une partie des scènes. "Ils m'ont offert une publicité gratuite", a-t-il dit, de même qu'il a jugé inapproprié l'interdiction du film.

Une source officielle a par ailleurs rapporté à LE360 que la projection du film dans cette institution universitaire était "illégale et contraire aux lois". "Ni l'école en question ni le réalisateur controversé du film n'ont demandé un visa d'exploitation à des fins culturelles. La projection d'un film dans cet espace exige une autorisation, chose que ni l'école ni le réalisateur n'ont demandée", indique la même source qui ajoute que "Nabil Ayouch est un homme qui aime violer les règles et les lois". Une autre polémique autour de ce film vient de naître.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/06/2015 à 09h21