Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’attentat qui a visé le Musée Bardo. Al Massae affirme, en effet, dans son édition de ce lundi 1er juin, avoir recueilli des informations «exclusives» sur les circonstances de l'arrestation d’un autre Marocain apparemment impliqué dans la fusillade qui a coûté la vie à 21 touristes étrangers dans la fusillade du Musée Bardo, situé à proximité du siège de l’Assemblée nationale tunisienne. Le mis en cause: un dénommé Noureddine Al-Naybi, qui, en provenance de Libye, a été arrêté alors qu’il tentait de rejoindre la Tunisie. Et le quotidien d'indiquer que les proches de l'accusé étaient restés, cinq ans durant, sans nouvelles de ce père de famille dont ils nient tout lien avec une quelconque organisation terroriste. D'après sa famille, rien ne saurait être reproché au présumé terroriste qui n'aspirait qu'à trouver un emploi pour subvenir aux besoins de ses deux filles.
Toujours selon la famille Al-Naybi, l’intéressé aurait fait l'objet d'un mandat d’arrestation alors qu’il se trouvait, aux côtés de 49 autres ressortissants marocains fuyant la Libye embourbée dans la guerre civile, à bord d'un bus à destination de la Tunisie.
Tout a ainsi commencé quand un chef de la brigade tunisienne s'est présenté à l’intéressé pour lui demander son passeport. Ayant constaté que ce document de voyage n’était pas cacheté et ne contenait pas de visa, il lui a alors fait signe de l’accompagner, à la grande surprise de son épouse qui a demandé à suivre son mari. En vain. L’épouse Al-Naybi s'est vu répondre que son conjoint utilisait une fausse identité qui l'impliquait dans l’attentat contre le Musée Bardo, à Tunis.
Al-Naybi est ainsi le deuxième ressortissant marocain à avoir été arrêté dans cette affaire, après Abdelmajid Taouil, interpellé en Italie suite à un mandat d’arrêt lancé par les autorités tunisiennes. C’est sur le cas de ce deuxième ressortissant marocain que revient Al-Ahdate Al-Maghribia, dans sa livraison de ce même lundi 1er juin. Le quotidien indique avoir rencontré le père d’Abdelmajib Taouil à Sidi Jaber, commune rurale relevant de la province de Béni Mellal, et révèle que ce dernier, appuyé par les habitants du douar, se dit convaincu de «l’innocence» de son fils, actuellement en détention à la prison «Opéra», à Milan. «C’est une personne sans histoire, comme d’ailleurs tout autre habitant du douar», plaide le père qui confie sa surprise, voire sa stupéfaction, quant à l’arrestation de son fils Abdelmajid.
Ce témoignage, recueilli auprès du père de l'accusé, est confirmé par les habitants du douar Sidi Jaber. «Abdelmajid, 22 ans, ne présentait aucun signe d’extrémisme», relèvent-ils à l’envi, en indiquant que le seul souci de l’intéressé était de trouver un travail.