La campagne menée sur les réseaux sociaux qui a récemment ciblé le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a été montée de toutes pièces. D’après le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas, pas moins de 1.500 nouveaux comptes ont été créés spécialement à cet effet, écrit le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 3 mars, par des personnes inconnues et depuis des lieux non identifiés pour booster cette campagne.
Une fois démasqués, ces comptes, qui ont créé le buzz autour du hashtag «Dégage» lancé contre le chef du gouvernement, ont été désactivés au bout de deux jours, souligne le quotidien. Pour le porte-parole du gouvernement, qui a accordé un entretien au quotidien, à paraître ultérieurement, il s’agit d’une campagne artificielle et bien orchestrée pour perturber l’action du gouvernement. Le chef de l’Exécutif, poursuit-il, a été pris pour cible à peine cinq mois après son investiture car les parties à l'origine de cette machination savent qu’il va certainement réussir sa mission.
Ces dernières voulaient non seulement troubler la marche du gouvernement, mais prendre pour cible le chef du gouvernement en personne, prenant pour alibi le renchérissement des cours mondiaux des matières premières et son impact sur le pouvoir d’achat des citoyens.
La campagne a évidemment échoué, souligne le ministre, mais non sans avoir ôté le masque de certains politiciens qui ont tout de suite surfé sur la vague. Ces derniers, profitant de l’occasion, ont tenté de saper le processus démocratique et de mettre en doute le choix démocratique, qui est pourtant une constante de la nation, relève le ministre.
En parlant justement de processus démocratique, Mustapha Baitas a également rejeté les propos du secrétaire général du PJD, l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Ce dernier s’est prononcé lors de la dernière session du conseil national de son parti, le PJD, pour des élections anticipées qui, selon lui, devraient avoir lieu dans une année. Or, d’après le ministre, le choix démocratique, consacré dans la Constitution de 2011, veut que le gouvernement élu par les citoyens finisse son mandat.
Évoquant l’ancien ministre de l’Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, que les meneurs de cette campagne ont présenté comme une alternative à l’actuel chef du gouvernement, Mustapha Baitas a tenu à préciser que l’ex-ministre n’a aucun problème avec son parti, ni avec ses dirigeants et ses ministres, de même qu’il n’est nullement lié de près ou de loin à cette campagne.
Dans cet entretien, poursuit Assabah, Mustapha Baitas a également évoqué les relations entre le gouvernement et l’opposition et certaines pratiques et sorties des élus islamistes. Le ministre a souligné que l’ancien gouvernement n'a servi que des paroles et des blagues aux Marocains sans tenter d’améliorer leur quotidien. Des paroles plutôt que des actions et des réalisations, estime le ministre.