Nabil Benabdallah estime qu’il est devant un exécutif «faible qui tourne le dos aux attentes des citoyens et qui refuse de mettre en œuvre nos propositions concrètes pour endiguer la flambée des prix et préserver le pouvoir d’achat des classes moyennes et vulnérables».
Parmi ces propositions, le patron du PPS a cité l’annulation de la TIC sur les hydrocarbures et la lutte contre les intermédiaires, accusant ces derniers d’être l’un des maillons de la chaîne de l’inflation. Il a ainsi insisté sur la nécessité de diligenter deux enquêtes, dont l’une relative aux «intermédiaires et aux importations de bétail» et l’autre à «la question des hydrocarbures russes importés».
Pour lui, l’opération d’importation du bétail a été faussée «par les intermédiaires, car ces derniers ont usé du délit d’initié pour profiter de la hausse des prix». «L’importation a démarré mais les prix n’ont pas baissé», a-t-il accusé en mettant en garde l’exécutif sur le mécontentement des citoyens.
«Ce gouvernement ne communique pas, n’explique pas, laissant le citoyen face à son triste sort, alors que le pays se prépare à accueillir le mois de ramadan», a affirmé l’ancien ministre de la Communication et de l’Habitat. Et d’expliquer que le projet de la protection sociale bute toujours sur des difficultés, notamment au niveau de l’enregistrement des candidats démunis.
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A la question de savoir si un possible remaniement restreint pourrait donner un nouvel élan au gouvernement actuel, le chef du parti du Livre n’y croit pas du tout. «Je ne pense pas que cela pourrait changer quelque chose», a-t-il martelé avant d’exclure toute participation du PPS à un remaniement du gouvernement.
«D’abord, on ne nous a rien proposé, et en plus, j’exclus personnellement une éventuelle participation, sauf si le bureau politique le décide», a conclu le chef de l’ancien Parti communiste.