Il est rare qu'une publication américaine, le cas échéant le grand journal The New York Times, parle du régime algérien en des termes directs et crus. Le ton adopté par ce grand journal dans son édition du vendredi 16 décembre est pour une fois caustique, et décapant. Sous ce titre sulfureux "Etouffement de la liberté d'expression en Algérie", la prestigieuse publication américaine, s'est d'abord alarmée de "l'assassinat" du journaliste algérien Mohamed Tamalt le 11 décembre dernier, rappelant que cet historien de l'instant a été accusé d'offense au président et de diffamation des autorités. "Sa mort est une tache noire sur le gouvernement Bouteflika", a dénoncé le journal, précisant que le regretté Tamalt "n'est pas le premier à subir les foudres du gouvernement cette année".
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Le grand journal américain explique que "pendant des années, le président Bouteflika a supprimé la contestation à travers une combinaison de subventions publiques généreuses et de répression politique». Cette formule a certes "aidé l’Algérie à éviter les révoltes du Printemps arabe en 2011", mais elle a aussi "retardé le développement économique du pays, dépendant du pétrole, et entravé les aspirations démocratiques", constate The New York Times.
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Evoquant les pseudo-réformes constitutionnelles du président Bouteflika, le journal américain affirme que ces réformes se sont avérées "vides de sens", l'Algérie étant toujours dirigée par "un petit cercle de généraux et d’officiers du renseignement". Ce petit cercle de généraux a non seulement "échoué à apporter une solution aux problèmes chroniques de l’Algérie", mais continue de renforcer sa poigne autour d'un peuple interdit de manifester, de prendre la parole et de s'exprimer.
Ce climat liberticide, conclut le journal, constitue "un réel danger pour la stabilité de l’Algérie". Et "cela ne fera que prendre de l’ampleur si la critique légitime et les protestations continuent d’être réprimées", met-il en garde.