«J’entendais tout à l’heure que les Allemands avaient placé sur la liste des pays sûrs l’Algérie… Je ne porte pas de jugement mais enfin, ça me fait le même effet qu’à vous… Bon, je fais très attention à ce qu’on dit à propos de l’Algérie», a ironisé l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dans une déclaration sur la radio France Inter, hier mercredi.
«Je veux dire qu’il y a un real politique qui fait que la paix dans le monde dépendra de l’équilibre de la Méditerranée», a encore brocardé Sarkozy, actuel chef du parti Les Républicains, principale formation d’opposition en France, avant de se prononcer contre le renvoi de réfugiés algériens d’Europe. «C’est donc un problème considérable», a-t-il averti, au sujet de la décision d’extradition par l’Allemagne des réfugiés algériens.
La sortie incisive de l’ex-locataire de l’Elysée intervient une semaine après une déclaration qui a désarçonné les apparatchiks algériens, au point de lâcher leur meute médiatique dans une campagne où la diffamation prend le dessus sur le débat d’arguments et l’échange serein.
"Je ne dirai rien de nos amis algériens parce que je sais que le sujet est sensible, mais c’est un sujet", a ironisé Nicolas Sarkozy. "Et j’opposerai un démenti formel à tous ceux qui viendraient me dire qu’il n’y a pas de question qui se pose, surtout avec l’effondrement des prix des matières premières et la dépendance de ce grand pays aux énergies fossiles", a-t-il martelé à l’adresse de l’Algérie, aujourd’hui plus que jamais menacée par le spectre de la banqueroute financière, doublée d’un vide institutionnel sidéral occasionné par la cramponnement du «président fantôme» à son fauteuil présidentiel en dépit d’un fâcheux AVC qui lui a ôté toute mobilité physique et intellectuelle..