"Il est temps que le Parti de l’Istiqlal fasse une autocritique objective et courageuse pour corriger ses erreurs". Ces mots ne sont pas ceux d’un opposant au parti de la Balance, mais bien ceux d’un de ses leaders les plus respectés de la scène politique, à savoir Nizar baraka, membre du Conseil national du parti et président du Conseil économique, social et environnemental. Ces propos sont rapportés dans une chronique publiée sur Assabah dans son édition du vendredi 17 février.
Dès les premières phrases de cette chronique, on comprend les inquiétudes de celui qui a été ministre au nom du parti de la Balance, à plusieurs reprises.. D’ailleurs, il l’écrit noir sur blanc: "L’objectif de cette chronique est de partager les inquiétudes de plusieurs de mes amis au sein du parti à cause de la situation organisationnelle actuelle qui n’est en rien rassurante."En effet, comme le rappelle le leader politique, le Parti de l'Istiqlal a été l’un des grands perdants des dernières législatives et il est temps de discuter des vrais problèmes, même si certains peuvent être choquants, et de prendre ses responsabilités pour redresser la barre.
Tout en maintenant sa confiance dans la sagesse de plusieurs leader de son parti, Nizar Baraka incite tous les Istiqlaliens à entamer une réflexion objective pour redorer le blason d'un parti qui a longtemps été le porte-flambeau du nationalisme au Maroc. Cet appel de Nizar Baraka est plus que justifié par le contexte actuel que connaît le pays qui a plus que jamais besoin, selon lui, d’un Parti de l’Istiqlal fort et uni autour des valeurs nationales. Ceci ne veut pas dire que l’Istiqlal doit agir seul, au contraire. Il doit mener ses actions en se rapprochant des partis qui partagent les mêmes valeurs.
Cette sortie de Nizar Baraka n’est en rien anodine. Non seulement ses chroniques politiques sont rares, mais le ton qu’il adopte est celui d’un politique qui espère être le déclencheur d’une évolution, si ce n’est d'une révolution, au sein d’un parti dont le poids historique est loin d'être négligeable. On comprendra aussi que ce message est adressé aux responsables de cette situation, particulièrement au secrétaire général du parti, Hamid Chabat.