Après un long silence, Nizar Baraka, président du Conseil économique social et environnemental, sort enfin de sa réserve. L’ancien ministre des Finances sous le gouvernement Abbas El Fassi, également membre du Conseil national du parti, vient de publier une chronique dans les colonnes du quotidien Assabah où il expose sa vision pour «sauver l’Istiqlal».
Ce faisant, le petit-fils du fondateur de l'Isttiqlal évite soigneusement de s’en prendre directement à Hamid Chabat, comme l’ont fait d’autres dirigeants du parti, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du week-end des 18 et 19 février.
Dans cet appel à la réconciliation, Nizar Baraka invite les Istiqlaliens à mettre de côté leurs différends et de se présenter unis au prochain Congrès du parti. Il dit avoir été fidèle au parti et ne s’en est jamais vraiment éloigné, même après le 16ème Congrès qui a conduit Hamid Chabat à sa tête et a vu le refus de Baraka de siéger au Comité exécutif.
Cependant, observe-t-il avec une note d’amertume dans ses propos, «l’Istiqlal fait, aujourd’hui, face à une situation organisationnelle préoccupante». De même que le parti «a subi un grand repli après les dernières élections et il est encore plus divisé et plus isolé que jamais». Nizar Baraka fait sans doute référence, note le journal, à l’éviction de l’Istiqlal de la prochaine coalition gouvernementale, suite aux propos de son secrétaire général concernant la Mauritanie.
Akhbar Al Yaoum se demande, par ailleurs, si cette sortie de Nizar Baraka n’est pas en réalité une annonce, précoce, de son éventuelle candidature à la succession de Hamid Chabat. Le journal se demande, de même, si cette sortie médiatique ne va pas brouiller les cartes du secrétaire général du parti. Le quotidien rappelle en ce sens que Nizar Baraka avait refusé de signer le manifeste des détracteurs de Hamid Chabat, arguant que son statut de président d’une institution publique l’en empêche.
Pour le moment, affirme le journal, cette sortie de Baraka n’a pas encore suscité de réactions de la part de Hamid Chabat. Ce dernier, croit savoir le journal, réfléchirait à la réponse à apporter. Cela étant, si candidature de Nizar Baraka il y a, elle ne peut être retenue qu’après amendement des statuts du parti. Ces derniers exigent que les futurs candidats au poste de secrétaire général doivent avoir obligatoirement fait partie du Comité exécutif d’avant le Congrès pendant tout le mandat.