Ce n'est pas une surprise. Le Conseil national du parti de l'Istiqlal, réuni ce dimanche à Rabat -et du reste sans enjeu particulier-, a consacré la part belle de ses interventions à la politique que mène l'actuel gouvernement.
Le secrétaire général du PI, Nizar Baraka, manifestement abonné au rôle de pourfendeur du gouvernement El Othmani, a une nouvelle fois usé de punchlines acerbes pour critiquer ce dernier.
Pour lui, les raisons ayant poussé le PI à se ranger dans l'opposition sont toujours à l'ordre du jour. "Puisque, déclare-t-il, le gouvernement poursuit sa politique libérale à outrance, qui consacre les disparités sociales et menace la cohésion sociale."
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Dans son allocution, Nizar Baraka a reproché au gouvernement la suspension des réformes annoncées dans la déclaration gouvernementale, dont les caisses de retraites menacées de faillite, le dialogue social, le plafonnement des prix des carburants, etc.
Tant de griefs qui, selon lui, exigent que le chef du gouvernement active l'article 103 de la Constitution.
Cet article, rappelons-le, stipule que "le chef du gouvernement peut engager la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des Représentants, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d’un texte. La confiance ne peut être refusée ou le texte rejeté qu’à la majorité absolue des membres composant la Chambre des Représentants. Le vote ne peut intervenir que trois jours francs après que la question de confiance ait été posée. Le refus de confiance entraîne la démission collective du gouvernement".
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En affirmant pour la énième fois son rejet total de la politique de l'actuel gouvernement, Nizar Baraka balaie ainsi d'un revers de main toutes les spéculations et supputations au sujet d'une éventuelle entrée au gouvernement de son parti en cas d'un remaniement ministériel plus que probable.
Mais sait-on jamais. Puisque, comme le dit si bien ce vieux dicton: "la politique est l'art de l'impossible".