Noms de rues: Laftit met fin à l'anarchie

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Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Intérieur a adressé une circulaire aux gouverneurs leur demandant de veiller à ce que la dénomination des rues et des places publiques soit conforme aux dispositions de la loi relative aux communes. Un rappel qui fait suite à quelques dérapages dans ce domaine.

Le 18/06/2020 à 23h33

Après le scandale provoqué, il y a quelques semaines, par le maire islamiste de Temara, qui avait baptisé les rues de la ville aux noms de salafistes radicaux, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, est entré en lice pour mettre fin à l’anarchie dans l’appellation des places et des voies publiques.

Dans une circulaire adressée aux walis et aux gouverneurs, le ministre souligne que la dénomination des places et des voies publiques doit se faire dans la cadre du décret 2.17.307 du 3 juillet 2017. La présente circulaire, ajoute le ministre, vise à «expliquer les procédures et les modalités relatives à la dénomination des places et des voies publiques quand cette appellation constitue un hommage public ou un rappel d’un évènement historique et ce conformément aux dispositions de la loi organique relative aux communes».

Le même document rappelle les modalités d’adoption par les conseils communaux des dénominations qui ne sont ni un hommage public, ni le rappel d’un évènement historique. Le ministre a tenu à souligner que cette circulaire vise à remédier à certains dysfonctionnements constatés dans ce domaine. Il est donc nécessaire, ajoute Laftit, que le choix des dénominations des artères soit justifié et qu’il ne soit pas mû par des considérations d’ordre personnel ou liées à un trafic d’influence et de privilèges.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 19 juin, que le ministre a appelé les walis et les gouverneurs à informer la direction des collectivités locales de toute nouveauté dans ce domaine. Il leur a, en outre, demandé de diffuser cette circulaire auprès de tous les services des wilayas et des préfectures ainsi qu’aux présidents des conseils des communes relevant de leurs zones d’influence. Du coup, rappelle le même document, la dénomination des places et des voies publiques ne serait applicable qu’après avoir été validée par le gouverneur dans un délai de 20 jours à partir de la date de réception de la décision du conseil communal.

Quant aux dénominations au nom du roi Mohammed VI et de la famille royale, la circulaire considère que cette catégorie d’appellation revêt un intérêt particulier vu l’importance du symbole qu’elle représente pour tous les Marocains. Du coup, les conseils communaux sont appelés à lui donner toute l’attention nécessaire lors de leurs délibérations. Dans ce cas, les gouverneurs devraient, avant d’entamer la procédure de validation, soumettre le dossier aux services du ministère de l’Intérieur accompagné de tous les documents nécessaires

Par Hassan Benadad
Le 18/06/2020 à 23h33