Ces travaux ont été sanctionnés par l’adoption d’un Document final et d’une Déclaration de Margarita et, surtout, le transfert de la présidence de l’Iran au Venezuela pour les trois années à venir.
L’Algérie et son protégé le Polisario, qui nourrissaient d’énormes ambitions pour ce sommet, ont subi sept échecs retentissants:1. Le rejet par les Etats membres de l’invitation de la fantomatique RASD au sommet et ce, malgré les pressions de l’Algérie et du pays hôte;
2. La réaction énergique des pays amis du Maroc, à l’insertion, dans le site électronique du Mouvement, pour la première fois dans son histoire, de la carte du royaume du Maroc séparée de son Sahara, obligeant le Venezuela à la retirer.
3. L’absence de toute référence au Sahara marocain dans les discours des hauts responsables du pays hôte, le Venezuela, ni à la réunion des hauts fonctionnaires, ni à celle des ministres, ni par le président Nicolás Maduro dans ses discours d’ouverture et de clôture. Ce qui constitue une gifle aux séparatistes, par le pays hôte, considéré comme l’un de ses fidèles alliés.
4. Le nombre réduit, moins d’une dizaine de chefs de délégations sur les 120 membres du Mouvement, qui ont exprimé leur soutien au principe de l’autodétermination, sans que jamais le Maroc ne soit attaqué et encore moins cité.
5. Le Document final du sommet n’a pas dévié de la littérature du Mouvement depuis le sommet de la Havane, à Cuba, en septembre 2006. Les paragraphes sur le Sahara marocain reprennent les positions antérieures du Mouvement et réaffirment la solution politique à ce différend.
6. Le représentant des séparatistes arpentait les couloirs des hôtels, car on lui a refusé l’autorisation d’entrer dans le périmètre de la conférence. Il n'a pas non plus été invité à aucun dîner ou réception.
7. La confirmation du caractère bilatéral du problème du Sahara, tant dans les passes d’armes entre les seules délégations du Maroc et de l’Algérie, que par l’échec de l’Algérie à susciter une candidature tierce face à celle du Maroc pour la présidence du Comité politique. Même ses alliés, Cuba et l’Equateur, ont refusé de s’opposer au Maroc par respect au principe de la rotation, obligeant le pays hôte à présider toutes les instances du Sommet. Ce qui constitue une première dans les annales du Mouvement. Le Maroc a obtenu que l’adversité algérienne à la candidature marocaine soit consignée dans le rapport du Sommet.
Ce fiasco total de l’Algérie au sommet des Non-alignés survient au lendemain du retrait de la reconnaissance par la Jamaïque de la pseudo RASD, et dont le sens politique a été bien reçu à Margarita. Il confirme, en outre, que les soutiens aux adversaires de notre intégrité territoriale se réduisent comme une peau de chagrin.