Le nouveau secrétaire général du PAM, Hakim Benchemass, vient d’écarter complètement les partisans de son prédécesseur, Ilyas El Omari, de la direction du parti. En effet, les résultats de l’élection, samedi, du nouveau bureau politique, a apporté de grandes surprises avec, notamment, l’exclusion des anciens dirigeants du parti, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 16 juillet.
Pour écarter les proches de l’ancien patron du PAM, le nouveau secrétaire général, qui s’est allié au passage avec le député de Taroudant, Abdellatif Ouahbi, a adopté une nouvelle stratégie. Il a fait élire la majeure partie des membres du bureau politique par les régions. Chaque instance régionale est désormais représentée par un membre, alors que les jeunes et les femmes ont été élus sur une liste nationale. Le nombre des membres «es qualité» a été limité à quatre, alors que le secrétaire général s’est vu accorder le droit de désigner 7 membres de son choix.
Au final, plusieurs membres influents sous l’ancienne direction se sont retrouvés «out». Parmi eux, précise le journal, on trouve Samer Abouelkassem, Souhaila Riki et M’hamed Louqmani. D’autres personnalités de premier rang n’ont pas, elles non plus, pu accéder au nouveau bureau politique. Le journal cite ainsi les quatre anciens secrétaires généraux, certains militants des droits de l’Homme comme Habib Belkouch, des universitaires et intellectuels comme Mohamed Benazouz ou encore des hommes d’affaires comme Ali Belhaj.
L’un des autres grands perdants est le parlementaire de Rabat, Rachid El Abdi, rapporte pour sa part Al Massae dans sa livraison de ce lundi. Selon le quotidien, la nouvelle composition de l’instance exécutive du parti a apporté, certes, son lot de surprises, mais elle a également été largement «décevante». Aussi n’a-t-elle pas manqué de susciter de vives réactions, aussi bien de la part des parlementaires que des autres militants du parti.
Ainsi, souligne Al Massae, certains militants se disent étonnés de retrouver, parmi l’équipe de la nouvelle direction, une «fonctionnaire fantôme» qui s’est attiré de nombreuses critiques et un homme ayant fait l’objet de poursuites judiciaires pour soupçon de viol. Les militants du parti, ajoute Al Massae, n’hésitent donc pas à exprimer leur inquiétude quant à la nouvelle voie sur laquelle le parti est en passe de s’engager.
Comme c’est toujours le cas, et le PAM ne semble pas faire exception, les recalés pensent déjà à changer d’horizon ou tout simplement à geler toutes leurs activités au sein du parti, en attendant des jours meilleurs. Ce qui est sûr, affirme Al Massae, c’est que la gestion des affaires du parti ne sortira pas du cercle de la vieille garde dont les figures de proue ne manqueront pas de rejoindre le bureau politique dans les jours à venir, soit parmi le quota des membres «es qualité», soit parmi la liste nommée directement par le secrétaire général.