La maire de Rabat semble bien décidée à aller au bout dans le dossier de l’occupation du domaine public. Asmaa Rhlalou et ses équipes viennent d’entamer la mise en application du dernier arrêté fiscal relevant le montant des redevances et taxes dont doivent s’acquitter les cafés et restaurants en échange de leur occupation de l’espace public. Des avertissements pour le recouvrement des montants dus ont dans ce cadre été notifiés aux concernés.
C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 14 octobre, citant des sources au sein de la commune de Rabat. Ainsi, des représentants du conseil communal ont notifié à plusieurs propriétaires de cafés et restaurants des avertissements dans lesquels est mentionné un délai de 15 jours pour régler les taxes relatives à leur occupation de l’espace public. Les mêmes sources annoncent qu’en plus de ces contribuables, des propriétaires de terrains non bâtis, également concernés par le nouvel arrêté fiscal, ont également reçu les mêmes avertissements.
Sur ce dossier, les propriétaires de cafés et de restaurants semblent pourtant désabusés par l’arrêté fiscal. Une représentante de l’association professionnelle du secteur, citée par Al Akhbar, qualifie les montants des taxes imposées par la mairie comme étant «surréalistes», expliquant que 32 demandes ont été soumises à la mairie pour autoriser l’occupation de certains des espaces publics mais qu’aucune suite ne leur a été donnée.
La même source évoque la pression fiscale à laquelle sont déjà soumis les propriétaires de cafés et restaurants qui doivent, selon elle, déjà s’acquitter de 11 taxes et impôts. Plusieurs professionnels vont encore plus loin, évoquant l’impossibilité d’appliquer la nouvelle tarification de la mairie qui menace toute la filière.
Comme le rappelle le quotidien, les contribuables concernés ont déjà tenté le dialogue avec les responsables de la ville, mais la réunion qu’ils ont tenue dans ce cadre n’a abouti à aucun accord ou solution concrète. Des propriétaires de cafés et restaurants ont même quitté la réunion avant son terme, constatant que la mairie campait sur sa position et n’avait aucune intention de revenir sur sa décision. Cela semble se confirmer aujourd’hui avec la mise en application sur le terrain des dispositions du nouvel arrêté fiscal.