Il n’y a pas très longtemps, Abdelilah Benkirane jurait ses grands dieux que l’USFP ne mettrait pas les pieds dans le prochain Exécutif, sinon «il ne s’appellerait pas Abdelilah».
Avec Saâd-Eddine El Othmani, la donne a radicalement changé et les socialistes feront partie de la prochaine coalition aux côtés du PJD, du RNI, du MP, de l’UC et du PPS, selon l’annonce faite il y a quelques minutes par le chef de gouvernement désigné.
Saâd-Eddine El Othmani a donné des signes comme quoi il tournait la page Benkirane en ne retenant plus l’USFP comme principal élément de blocage. Lequel blocage a duré plus de cinq mois. Avec cette annonce, El Othmani réussit en huit jours là où Benkirane a échoué pendant cinq mois.
Rappelons que le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, a été reçu il y a quelques jours par le nouveau chef de gouvernement désigné en compagnie de Younès Moujahid et Abdelkrim Benatiq, ceux-là mêmes dont on avance les noms comme ministrables sous la bannière Ittihadie.
Une majorité confortableSaâd-Eddine El Othmani a opté ce samedi 25 mars pour une majorité confortable composée de six partis (PJD, RNI, UC, MP, PPS et USFP) et appuyée par un total de 240 députés (sur les 395 que compte la Chambre des représentants), sachant que le PJD et sa coalition pourraient également compter sur les 46 de l’Istiqlal et les 3 du Mouvement démocratique et social (MDS) de Abdessamad Archane.
Selon les sources de le360, la prochaine étape des tractations portera sur la répartition des portefeuilles entre les six formations politiques avant d’entamer un autre chantier et pas des moindres: l’élaboration d’un programme gouvernemental qui est soumis au vote de confiance de la première chambre du Parlement, véritable dernier feu vert au prochain Exécutif. Mais avec une majorité aussi confortable, ce vote devrait être une simple formalité.
