La Cour constitutionnelle, statuant ce même 16 mai, a décidé de déclarer vacant le siège qu’occupait Mohamed Moubdiî, l’ancien ministre et leader du Mouvement populaire (MP, opposition).
La décision des «gardiens de la Constitution» est basée sur une lettre adressée à leur institution par le président de la Chambre des représentants, en date du 6 mai courant, les informant de la démission de l’ancien ministre.
Cette démission, lit-on dans le texte de ladite décision, est datée du 25 avril avant d’être adressée au bureau de la Chambre des représentants le 29 du même mois. D’ailleurs, elle a été consignée par la défense de l’intéressé au tribunal de première instance de Casablanca.
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Selon la décision de la Cour constitutionnelle, et en conformité avec l’Article 90 du règlement intérieur de la Chambre des représentants, le deuxième candidat (non élu) sur la liste de Mohamed Moubdiî à la circonscription de Fkih Ben Salah est appelé à pourvoir au siège vacant. Autrement dit, il n’y aura pas besoin d’organiser un scrutin législatif partiel.
Mohamed Moubdiî a été placé en détention le 26 avril 2023.
En compagnie de 13 autres co-accusés, il est poursuivi pour des irrégularités financières relevées dans la gestion des affaires de la commune de Fkih Ben Salah qu’il préside depuis 1997. Cette affaire est toujours traitée par la chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca.