Cette volonté est d’autant plus déterminante qu’il existe actuellement de part et d’autre de la Méditerranée une ambition commune d’asseoir une coopération plus renforcée autour de la Méditerranée, a-t-il observé dans une déclaration à la MAP en rappelant la tenue, en juin prochain, d’un Sommet sur la Méditerranée à Marseille, au sud de la France.
«Ce Sommet impose que la coopération intra-régionale sur la rive sud de la Méditerranée soit aussi au rendez-vous», a-t-il souligné en mettant l’accent sur la nécessité de lever le blocage qui entrave la coopération intra-maghrébine et qui met en cause l’importance de la dimension de la sous-région.
Pour le président de l’IPSE, cette cohérence régionale, qui est bloquée au Maghreb, semble cependant se débloquer au sud avec la perspective d’un élargissement de la CEDEAO au Maroc mais aussi à la Mauritanie qui devra y revenir après 19 ans d’absence.
La Tunisie devrait probablement aussi obtenir un statut d’observateur, a-t-il ajouté.
S’agissant de la question du Sahara marocain, M. Dupuy a rappelé la position exprimée par le 31-ème Sommet de l’Union Africaine (UA) à Nouakchott, selon laquelle ce dossier relève de la compétence exclusive de l’ONU à l’exclusion de toute autre organisation régionale ou autre.
Le président de l’IPSE a rappelé également le texte de la résolution 2414 des Nations unies qui souligne la nécessité pour les différentes parties de «progresser vers une solution politique réaliste, praticable et durable à la question du Sahara», qui soit «fondée sur le compromis ».Le discours du roi Mohammed VI à l’occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, dans lequel le Souverain a proposé la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation avec l’Algérie, s’insère justement dans ce cadre puisqu’il «ne fait que confirmer, conforter et s’inscrire dans cette résolution onusienne», a-t-il souligné.
M. Dupuy a, dans ce même cadre, mis en exergue les efforts déployés par le Maroc pour l’émancipation politique et le développement économique et social des provinces du sud.
Ces efforts «s’inscrivent aussi dans une dynamique sahélo-saharienne», a-t-il dit en observant que la dynamique en cours ne pourra que s’enrichir de l’élargissement de la CEDEAO au Maroc et à la Mauritanie.