Ce refus intervient à l’occasion du débat trimestriel sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.
L’ambassadeur algérien a ainsi privé le peuple palestinien de l’expression du soutien des représentants de 1,8 milliard de musulmans à la cause palestinienne, et à la ville sainte d’Al Qods Acharif.
Il a opposé un niet catégorique, sans en expliquer la raison, à la reprise du paragraphe 35 de la résolution intitulée «la Capitale de l’Etat de Palestine Al Qods Al Charif» dans la déclaration commune de l’OCI. Cette résolution a été adoptée, par consensus, par les ministres des Affaires étrangères de l'OCI, à Islamabad, les 22 et 23 mars 2022.
D’après des sources de l’OCI à New York, l’adoption de cette résolution, y compris le paragraphe sur la ville sainte et le Comité Al Qods, n’a fait l’objet d’aucune réserve d’aucun membre de l’OCI, y compris l’Algérie.
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L’ambassadeur algérien s’est opposé, par note officielle à la présidence pakistanaise de l’OCI, à l’inclusion de ce paragraphe, pour la simple raison inavouée qu’il fait référence au Comité Al Qods, à son président, ainsi qu’au rôle joué par l’Agence Bayt Mal Al Qods dans la résistance des Maqdissis, la préservation de l’identité arabo-islamique de la ville d’Al Qods, et la mise en œuvre de projets dans le cadre de programmes d’assistance sociale continue.
Plusieurs diplomates de l’OCI ont fait part, en privé, de leurs regrets que l’Algérie instrumentalise la question sacrée de la Palestine dans sa crise politique avec le Maroc, d’autant plus qu’il ne s’agit pas de la première fois que l’ambassadeur algérien empêche la voix de l’OCI de résonner au sein du Conseil de sécurité, afin d’exprimer la solidarité de la oumma islamique à la cause palestinienne et à la création de son Etat avec Al Qods Acharif comme capitale.
Ces mêmes sources ont confié leur réprobation qu’un membre de l’OCI remette en cause les résolutions et décisions adoptées, par consensus, au sein de l’Organisation, s’érigeant ainsi seul contre tous pour s’opposer au Maroc en sacrifiant la cause palestinienne.
Ces sources ajoutent que ce précédent gravissime, qui affaiblit le soutien de la communauté internationale à la cause palestinienne à New York est incompréhensible, au moment où le peuple palestinien a le plus grand besoin du soutien unanime des membres de l’OCI, auquel a appelé ardemment l’ambassadeur palestinien lors de cette réunion du Conseil de sécurité.
La censure imposée par l’ambassadeur algérien à l’OCI, contredit ses larmes de crocodile sur la souffrance du peuple palestinien dans son discours immédiatement après celui de l’ambassadeur de la Palestine lors de cette séance.