Il s’agit du Lieutenant Hicham El Aouzi, du Caporal Chef Mohamed El Azzabi, de l’Adjudant Chef M'Bark Azyz, du Caporal Chef Abdeljalil Ezzaitouni, du Caporal Chef Hicham Amahrit, du Caporal Chef Zaid Kabouz et du Sergent Chef Mohamed Ait Said, qui ont tous perdu la vie en 2017 alors qu’ils servaient dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Lors de cette cérémonie, qui a honoré les 128 soldats de la paix tombés l’année dernière, la médaille Dag Hammarskjold a été remise à l’Ambassadeur, Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
À cette occasion, le Secrétaire général de l’ONU, a rendu un hommage appuyé «aux hommes et aux femmes qui ont perdu la vie alors qu’ils servaient sous le drapeau de l’ONU», saluant le courage de «ces braves hommes et femmes (qui) ont sacrifié leurs vies pour la cause de la paix».
Le maintien de la paix est devenu de plus en plus dangereux et nos casques bleus sont de plus en plus ciblés, a regretté le chef de l’ONU. L'année dernière, 61 casques bleus ont perdu la vie dans des attaques «soit le nombre le plus élevé en un quart de siècle», a-t-il fait observer, ajoutant que beaucoup d’autres ont péri dans des accidents ou de maladie.
Lire aussi : Vidéo. L'hommage rendu aux Casques bleus marocains tombés en Centrafrique
Les missions onusiennes opérant au Mali, en République démocratique du Congo et en République Centrafricaine ont été les plus durement touchées avec respectivement 42, 33 et 27 soldats de la paix décédés l’année dernière.
Afin de rendre le maintien de la paix «plus fort, plus sûr et plus efficace», Guterres a rappelé le lancement, plus tôt en 2018, de l'initiative Action pour le maintien de la paix, qui prévoit notamment davantage de renforcement du partenariat avec les États membres pour se mesurer à ce défi.
Plus tôt dans la matinée, Antonio Guterres, en présence de l’ambassadeur Omar Hiale et d’autres ambassadeurs accrédités auprès de l’Onu, a déposé une gerbe en l’honneur des Casques bleus tombés. Dans une déclaration de circonstance, il a regretté que «le drapeau des Nations unies n'offre plus de protection aux soldats de la paix».
Sur une note plus positive, le patron de l’Onu a rappelé que, bien qu’elle a été la plus meurtrière, 2018 «a également démontré la valeur de nos missions de maintien de la paix. La fermeture de deux d'entre elles en Côte d'Ivoire et au Libéria est un jalon sur le chemin de la paix et de la stabilité dans une région qui se débattait autrefois dans le chaos».
Lire aussi : Maintien de la paix: le Maroc 14e pourvoyeur mondial de Casques bleus
Selon l’Onu, quelque 3.700 casques bleus ont perdu la vie depuis le début du déploiement des missions de la paix il y a 70 ans. Plus d’un million ont servi sous l’étendard bleu et blanc de l’Organisation. «Au nom de toute la famille des Nations unies, j’exprime mes sincères condoléances aux familles et aux proches de nos collègues décédés», a dit Guterres.
«J'offre mes plus sincères condoléances à tous les pays, les communautés et les familles touchés. Je vous exprime ma profonde gratitude pour vos contributions continues aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, malgré les risques inhérents».
Avec plus de 1.600 militaires et policiers déployés dans les missions onusiennes en République centrafricaine et en République démocratique du Congo, le Maroc est actuellement le 14e contributeur en personnel en uniforme aux opérations de maintien de la paix.
Lire aussi : Centrafrique: pourquoi autant de Casques bleus marocains tués?
La cérémonie a été marquée également par un hommage à Michael Sharp (Etats-Unis) et Zaida Catalan (Suède), membres du Groupe d'experts du Comité des sanctions, qui ont été tués en mars 2017 en République démocratique du Congo.
En 2002, l'Assemblée générale de l’Onu avait désigné le 29 mai Journée internationale des Casques bleus. C’était à cette date en 1948 que la première mission de maintien de la paix (l'Organisation des Nations unies pour la surveillance de la Trêve) a commencé ses opérations au Moyen-Orient.