Opération de Guerguerat: le Conseil de sécurité se réunit ce vendredi au sujet des allégations du Polisario

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Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, El-Ghassim Wane, est attendu ce vendredi au siège du Conseil de sécurité, à la demande du Venezuela, pour un briefing sur l’opération de ratissage menée par le Maroc depuis mi-août dans la région de Guerguerat.

Le 26/08/2016 à 09h50

Une séance houleuse prévue ce vendredi 26 août au Conseil de sécurité au sujet de l’opération menée par les forces de sécurité marocaines depuis le 14 août pour sécuriser la région de Guerguerat, frontalière de la Mauritanie. "Une réunion est en effet prévue cet après-midi au Conseil de sécurité, à la demande du Venezuela, où le SG adjoint aux opération de maintien de la paix, El-Ghassim Wane, présentera un rapport sur la situation", apprend le360 auprès de sources fiables.

Cette réunion intervient alors que le tout nouveau chef du Polisario, Brahim Ghali, a saisi le SG de l’ONU par lettre le 15 août courant afin de protester contre une présumée «violation de l’accord de cessez-le-feu» par le Maroc, mettant en garde contre une «agression militaire» marocaine contre le «peuple sahraoui».

La même lettre a été transmise au Conseil de sécurité, colportant des allégations qui ont été vite démenties par l’ONU, via le porte-parole du Secrétaire général, le Pakistanais Farhan Haq.

Comme le rapportait Le360 dans son édition du 20 août, l’ONU avait affirmé ne pas avoir détecté de mouvement de troupes, ni de matériel militaire dans la région de Guerguerat, précisant avoir déployé des moyens terrestres et aériens pour vérifier ces allégations qui se sont révélées être mensongères.

Le ministère de l’Intérieur avait précisé, au lendemain du lancement de cette opération, le 14 août, que l’objectif était de «nettoyer» la région de Guerguerat de toute activité illicite de contrebande, affirmant que trois points d’assemblage de carcasses de voitures et de camions d’occasion avaient été démantelés.

Pour précision, la région de Guerguerat, située au-delà du mur de défense, a été évacuée par les Forces armées royales au tout début des années 90 juste pour éviter toute "friction" avec les milices armées du Polisario. Mais ce repli des FAR, motivé par la bonne foi marocaine après la signature de l'accord de cessez-le-feu le 15 ocotobre 1991, a été faussement interprété par le Polisario comme une renonciation à cette région considérée mensongèrement comme "un territoire libéré".

Or la région est devenue une plaque tournante de toutes sortes de trafics (armes, voitures volées, drogues, cigarettes de contrebande), sans oublier la menace que font planer sur cette région les groupes terroristes, dont la dernière en date est celle qui a été proférée dernièrement contre le Maroc et contre le contingent de la MINURSO par le polisarien de Daech, le dénommé Adnane Abou Walid Al-Sahraoui (chef du groupe dit Al Mourabitoune).

Dans son rapport de la mi-avril 2016, le SG de l'ONU avait en effet mis en garde contre le risque que cette région démilitarisée soit investie par les groupes terroristes mettant en danger la sécurité des casques bleus de l'ONU, entre autres.L'opération menée par le Maroc à Guerguerat se déroule d'ailleurs en concertation avec l'ONU, et avec les autorités nouakchottoises. Les allégations de "violation de l'accord de cessez-le-feu" relèvent plutôt de la propagande que de la réalité. Et ce n'est surtout pas l'ONU qui dira le contraire!

Par Ziad Alami
Le 26/08/2016 à 09h50