A peine avait-il pris ses fonctions à la tête du ministère de la Jeunesse et des sports qu’Othman El Ferdaous se trouvait confronté à plusieurs dossiers chauds légués par son prédécesseur, Hassan Abyaba. En plus du problème de la suspension de la nomination des fonctionnaires qui avaient réussi le concours de recrutement, la Fédération nationale des fonctionnaires (UGTM) a adressé une note au nouveau ministre pour lui demander de se pencher sur les problèmes de ce secteur. Le syndicat istiqlalien a ainsi exhorté le ministre à corriger «les erreurs du passé», notamment celles qui se sont produites récemment, allusion faite à la gestion du ministre révoqué: «Cette période a connu un grand désordre au niveau de la gestion administrative suite au gel des divers établissements, à la limitation du pouvoir hiérarchique et à la marginalisation des institutions vitales de ce secteur».
La Fédération a appelé le ministre à tenir une réunion avec ses représentants, dans les plus brefs délais, pour rendre justice aux fonctionnaires de ce secteur et prendre les mesures à même de «ressusciter la confiance et de consolider la paix sociale dans ce secteur, par l'ouverture de canaux de dialogue». Le syndicat a bien mis l’accent sur la nécessité de résoudre les problèmes en suspens, soit «l’invalidation de la décision de l’annulation du concours de recrutement des nouveaux fonctionnaires, l’intégration des agents auxiliaires du secteur de l’entraide nationale et la réintégration des responsables syndicaux et administratifs victimes de licenciements et de mutations abusifs».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 23 avril, que la fédération a, en outre, appelé à l’annulation de la révocation des coordonnateurs régionaux relevant de la Fondation des œuvres sociales, au traitement du dossier des indemnités, ainsi qu'à l’élaboration du statut des fonctionnaires de la jeunesse et des sports. Le même syndicat avait accusé l’ancien responsable de ce département d’avoir versé dans le favoritisme partisan et dénoncé le «clientélisme au profit de certains fonctionnaires chanceux, au détriment des méritants».
Il faut rappeler que les nouveaux fonctionnaires dont la nomination avait été annulée par le ministre révoqué avaient réussi le concours de recrutement et passé une période de formation, avant d’être soumis à la visite médicale précédant l'embauche. Dans une note adressée au nouveau ministre, ils ont indiqué que certains d’entre eux avaient démissionné de leur poste, dans le public ou le privé, sur demande de la direction des ressources humaines.