L’affaire de la dissolution du PJD à Oujda et la radiation des membres du parti (inscrits dans la ville) des listes d’adhérents dans la province, est portée devant la justice. Les membres du secrétariat provincial du parti de la Lampe dans la capitale de l’Est ont déposé deux plaintes contre le secrétariat général du PJD. La première conteste la décision de dissoudre les structures du parti dans la province et l’exclusion de tous ses adhérents. Ont échappé à ces sanctions les militants membres du secrétariat général, de la direction générale, du secrétariat provincial, du conseil de la région et de la commission supervisant le travail du parti dans la région. La deuxième plainte est en fait une requête déposée auprès de la justice pour suspendre d’une manière immédiate et urgente la décision prise par la direction du PJD.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 21 septembre, une déclaration de l’avocat des plaignants qui précise que «les deux plaintes font suite aux graves anomalies juridiques dans la décision du secrétariat général du PJD. La décision a été en plus entachée par des violations franches des dispositions de la constitution de 2011 notamment dans son article 7. Lequel article dispose que les partis et les instances politiques ont des missions et un rôle dans l’encadrement sans exception des citoyens et leur adhésion à la vie politique. Mais la décision de la radiation a concerné une partie des adhérents et en a exclu d’autres, la rendant ainsi, selon les plaignants, dénuée de tout fondement juridique ou organisationnel».
La requête introductive de l’avocat souligne que la décision de la direction du PJD comprend «une violation claire de la procédure juridique énoncée dans le statut et le règlement intérieur du parti car les sanctions n’ont pas été prises avec la majorité des votants comme le stipule l’article 19 du statut. Cette décision est d’autant plus illégale et en violation des lois du parti que les dirigeants du PJD n’ont pas spécifié la façon dont elle a été prise». La même requête de l’avocat indique que le secrétariat général du parti a justifié ces sanctions par les dysfonctionnements organisationnels cumulés depuis des années par le parti dans la région d’Oujda. Mais la réalité est toute autre et réfute clairement cette allégation puisque le parti a glané de très bons résultats dans toutes échéances électorales depuis 2011.