«Le Maroc est très engagé à faire de cette conférence un grand succès (…) et les autorités marocaines sont pleinement engagées dans la mise en place de cet événement» international prévu les 10 et 11 décembre à Marrakech, a déclaré Mme Arbour lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU en réponse à une question de la MAP.
En effet, le texte final du Pacte mondial sur la migration a été endossé, vendredi, par l’Assemblée générale des Nations-Unies en vue de son adoption formelle par les Etats membres lors de la conférence de Marrakech.
Pour Louise Arbour, la conférence devra porter également sur «deux dialogues de haut niveau sur les questions du partenariat, l’innovation, l’action et la mise en œuvre».
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«Donc d’ici là, nous espérons mobiliser d’autres acteurs à cet effort, notamment le secteur privé qui a un grand intérêt et généralement une approche très positive vis-à-vis de la question de la mobilité humaine», a expliqué la Représentante onusienne.
«Ce que j’aimerais voir à Marrakech est une ouverture à une base plus large de parties prenantes, étant donné que le Pacte est très riche de par ses 23 Objectifs et la multitude d’actions qu’il préconise», a-t-elle dit.
Pour elle, Marrakech sera ainsi «le lieu où ces actions commenceront à être discutées et mises en œuvre, en ce sens que les Etats et les autres partenaires viendront avec des pratiques innovantes et des engagements».
«La conférence devra ainsi donner vie au texte du Pacte mondial» pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a estimé Mme Louise Arbour.
Le Pacte mondiale vise à ce que les migrants, qu'ils recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée.
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Le texte du Pacte part ainsi du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration, et met en avant la nécessité d’une «approche globale pour optimiser les avantages de la migration».
Les rounds de négociations autour de ces engagements se sont tenus à raison d’un round par mois, depuis février dernier à New York, et ont été présidés par les co-facilitateurs des négociations, à savoir les ambassadeurs Représentants permanents du Mexique et de la Suisse à l’ONU.
L’initiative de négocier ce pacte remonte essentiellement à la crise migratoire en Europe en 2015 et à la Déclaration de New York sur les réfugiés et migrants du 19 septembre 2016, selon Mme Arbour.
Le texte souligne ainsi que la migration a toujours fait partie de l'expérience humaine à travers l'histoire, appelant les Etats membres à reconnaître qu'elle peut être une source de prospérité, d'innovation et de développement durable dans notre monde globalisé.