Moins de 24 heures avant l’ouverture de la session extraordinaire du conseil national du PAM, Hakim Benchemass est presque assuré de prendre le relais d’Ilyas El Omari. C’est d’ailleurs ce dernier qui veille personnellement à ce que la succession revienne à ce «fils de sa région». Ainsi, la direction du PAM restera entre les mains du clan des Rifains, rapporte Al Akhbar dans son édition des 26 et 27 mai.
Cependant, note le journal, le secrétaire général sortant reste très discret dans les démarches qu’il entreprend, depuis peu, avec la complicité de Benchemass et du groupe des «Rifains» qui le soutient. Et pour donner plus de crédit à ce scénario, il a même été convenu qu’un autre candidat se présente. L’opération paraîtra ainsi plus démocratique.
Cela dit, Al Ahdath Al Maghribia, qui évoque également ce sujet dans son édition du week-end, avance, quant à lui, une version des faits tout à fait différente. Le quotidien affirme, en effet, qu'Ilyas El Omari ne s’est pas encore prononcé sur l’identité du candidat qu’il compte soutenir. La course à la direction du parti se joue, de ce fait, entre deux clans, l’un conduit par Ilyas El Omari et l’autre mené par Hakim Benchemass. Ce dernier, explique le journal, s’est récemment fait remarquer par son opposition farouche au maintien d’Ilyas El Omari à la tête du parti. Ce qui écarterait une éventuelle complicité entre les deux hommes.
La bataille sera donc dure, d’autant que, d’après Al Ahdath Al Maghribia, la dernière réunion, présidée par Ilyas El Omari, du bureau politique avec le bureau fédéral et la commission issue du Conseil national et chargée de présenter les scénarios de la succession du secrétaire général, n’a pas abouti à une position commune entre les différents clans du parti. Il en a été de même de la rencontre présidée, jeudi, par Ilyas El Omari à son domicile, ajoute le quotidien en citant des personnes présentes à ce rendez-vous.
En fait, précise le journal, El Omari et son clan hésitent encore entre trois noms, dont celui du député Salah Abou El Ghali, jusque-là grand favori, très apprécié au sein du Conseil national. Cette hésitation du clan d’El Omari a été largement exploitée par le clan adverse, avec l’annonce officielle de la candidature du président de la deuxième Chambre, Hakim Benchemass, soutenu par le quatuor formé par Fatima-Zahra Mansouri, Aziz Benazzouz, Mohamed Benazzouz et Larbi Elmharchi.