La démission d’Ilyas El Omari, présentée en août dernier, a toujours a été au menu des sessions ordinaires et extraordinaires du conseil national, tenues depuis lors. Cette démission revient aujourd’hui sur le devant de la scène, au moment où le parti se prépare à l’élection d’un nouveau secrétaire général à la tête du Tracteur. Or, le secrétaire général démissionnaire ne veut pas, semble-t-il, lâcher les commandes du parti avant d'avoir imposé ses propres conditions pour l’élection du nouveau secrétaire général, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 24 mai.
Des sources du quotidien précisent, d'ailleurs, que l’actuel secrétaire général manœuvre pour baliser la voie à l’un de ses partisans. Cette formule lui permettra de continuer à diriger le parti et d’imposer sa façon de voir les choses. C’est pourquoi il a appelé à passer à l’élection du nouveau secrétaire général du parti ce samedi, lors de la session du conseil national. Toutefois, cette manœuvre a été dénoncée par ses détracteurs qui demandent le report de l’élection du secrétaire général du parti à une prochaine session. C’est l’approche soutenue par le clan réunissant notamment Hakim Benchemmass, Aziz Benazzouz, Larbi Lamharchi. C’est également l’approche appuyée par Hassan Benaddi, premier SG du PAM, qui a proposé d’informer le conseil national de la démission de l’actuel secrétaire général pour remettre, par la suite, les pouvoirs du secrétariat général à la présidence de ce conseil. Car, a-t-il expliqué, le conseil national du parti reste aujourd’hui la seule instance légitime après la démission du secrétaire général.
De même, l’ancien secrétaire général du PAM a proposé la mise en place d’une commission consultative ouverte à toutes les propositions des membres fondateurs souhaitant assumer leurs responsabilités et préparer un congrès extraordinaire pour le renouvellement des instances dirigeantes du parti, dans le strict respect des règles démocratiques.