Les militants du PAM sont dans l’expectative, à une semaine de la tenue du congrès de leur parti. Ils ne savent toujours pas qui dirigera le parti pour la prochaine période, ni même les noms des dirigeants qui présenteront leur candidature à ce poste, rapporte Assabah dans son édition du week-end (3 et 4 février). Ils extrapolent depuis des semaines sur le profil du prochain secrétaire général, celui qui sera capable de mener la barque du parti lors des prochaines échéances électorales et de maintenir le nombre de ministres PAMistes en cas de remaniement ministériel.
Selon certaines sources, le prochain patron du parti devra être en mesure de défendre la position de sa formation dans le gouvernement. Des militants proches de certains ministres croyaient que le bureau politique, qui s’est réuni mercredi dernier à Rabat, allait révéler le nom du dirigeant qui conduira le «Tracteur» lors du cinquième congrès.
Le 2 février, ils ont dû déchanter quand le bureau politique a décidé d’ouvrir le processus de dépôt de candidature pour l’élection du secrétaire général. Les mêmes sources indiquent que jusqu’à la mi-journée du 2 février, aucun dirigeant n’avait déposé sa candidature. Une décision déroutante pour les militants. Abdellatif Ouahb rempilera-t-il? Lui qui a permis au PAM de remporter une belle victoire lors du scrutin du 8 septembre 2021 et de participer au gouvernement Akhannouch en décrochant huit portefeuilles ministériels.
Le quotidien Assabah souligne qu’un grand nombre de militants, voire de dirigeants, poussent la présidente du Conseil national, Fatima Ezzahra El Mansouri, à se présenter pour succéder à Abdellatif Ouahbi. Pour ses partisans, son seul handicap est de cumuler le ministère de l’Aménagement du territoire et la mairie d’une grande ville comme Marrakech.
D’autres noms sont également évoqués, comme Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication et Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. Face à ce flou artistique, certains constatent que le bureau politique est divisé entre le courant de Marrakech qui parraine Fatima Ezzahra El Mansouri et Abdellatif Ouahbi qui cherche à rassembler pour présenter sa candidature et briguer un deuxième mandat.