Mohamed Cheikh Biadillah ne perd pas de temps. Une semaine seulement après avoir rendu publique sa candidature au poste de secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, l’ancien président de la Chambre des conseillers part à la recherche de soutien auprès des parlementaires et des élus de son parti, nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 8 janvier.
Le candidat à la succession de Hakim Benchamas s’est ainsi entretenu avec les élus PAMistes de la région Fès-Meknès lors d'une réunion organisée par l’actuel SG du parti au parc d’attractions «Rim Aquatique» à Moulay Yaâcoub. Cette résidence hôtelière, propriété du conseiller parlementaire Hassan Belmkadem, avait, rappelle le journal, accueilli plusieurs réunions rassemblant le Bureau politique et le Bureau fédéral du Parti Authenticité et Modernité durant la période de crise qu’il a traversée.
Selon des sources au sein du PAM contactées par Al Akhbar, plusieurs cadres du parti, réputés fidèles à Benchamas et au courant de la légitimité, ont pris part à cette réunion. Parmi eux, Aziz Lebbar et Abdelouahed Messaoudi. D’autres parlementaires des régions de Taounate et Boulemane, ainsi que le président du groupe parlementaire à la Chambre des conseillers et le président du conseil provincial de Moulay Yaâcoub, Jawad Douahi, ont manqué à l’appel.
Les mêmes sources affirment que des fissures ont fragilisé le clan Benchamas lorsque Mohamed Cheikh Biadillah a été choisi comme candidat au poste de SG. A un mois du quatrième congrès du parti, prévu le 7 février prochain à El Jadida, Larbi Mharchi, qui dirige l’instance des élus du PAM, hésite ainsi à valider la candidature de Biadillah et propose à Benchamas de discuter avec le courant de l’Avenir, conduit entre autres par Abdellatif Ouahbi, pour choisir le candidat idéal. Mais, à en croire la publication casablancaise, l’entourage de l'actuel secrétaire général refuse toute négociation.
Al Akhbar ajoute que la situation n’est pas au beau fixe dans l’autre courant non plus. Mohamed El Hammouti a, en effet, refusé de soutenir la candidature de Ouahbi au poste de secrétaire général et choisi de boycotter la réunion de réconciliation tenue au domicile de Benchamas, ainsi que celle organisée au domicile de Ouahbi.