Il a fallu qu’il soit élu à la tête du PAM pour faire monter d’un cran la tension politique qui règne entre son parti et le PJD. Alors qu’Ilyas El Omari, fraîchement élu, a déclaré impossible un rapprochement avec les islamistes, la direction du parti de la lampe a, quant à elle, refusé catégoriquement de lui adresser des félicitations, au risque de consommer la rupture entre les deux formations, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de mardi 26 janvier. Cité par le journal arabophone, un membre de la direction du PJD, qui refuse d'accoder une quelconque importance à l’élection d’Ilyas El Omari, affirme qu’on ne peut adresser de félicitations protocolaires à une personne devenue symbole de la mainmise politique. «Les gens ont peur de le concurrencer et personne n’ose lui tenir tête», ajoute encore ce même dirigeant. Pour sa part, Ilyas El Omari n’a pas manqué de verve. Lors de sa première sortie médiatique en tant que Secrétaire général du PAM, dimanche après-midi, à Bouznika, il a souligné qu’il aspirait à une victoire aux législatives de 2016, en insistant sur le fait que tout rapprochement avec le PJD était de l'ordre de l'impossible, souligne le quotidien. "Nous sommes venus faire face aux islamistes et défendre les musulmans", a-t-il par ailleurs ajouté. Par ailleurs, précise le journal, El Omari a dénoncé le caractère ambigu des interventions d’Abdelilah Benkirane et fait savoir que son parti pensait présenter une proposition de loi interdisant aux secrétaires généraux des partis de postuler au poste de chef de gouvernement, ce dernier, une fois élu, devant normalement se hisser au-dessus de la mêlée politique.Akhbar Al Yaoum rapporte également, dans le même article, les propos de Mustapha Bakkoury, lors de son dernier discours devant les congressistes du PAM. «Nous devons partir aux échéances de 2016 avec des rangs bien unis, forts d’un projet politique approprié et de structures organisationnelles solides », a-t-il ainsi déclaré.
Par Mustapha Nouri
Le 25/01/2016 à 21h58
