L’incident soulève un tollé sur les réseaux sociaux, au grand désarroi des autorités algériennes. Et pas vraiment à tort, quand on sait que le théâtre de cet incident n’est autre que l’Assemblée populaire nationale (APN), où les représentants de la nation algérienne sont censés s’exprimer librement.
Que s’est-il alors passé au sein de l’Assemblée populaire algérienne? C’est le député Tahar Missoum, plus connu sous le sobriquet de «spécifique», qui le dévoile lui-même. Dans une lettre adressée au président de l’APN, Mohamed-Larbi Ould Khelifa, membre du Rassemblement algérien, Tahar Missoum affirme avoir été écarté de la séance plénière consacrée aux questions orales à l’APN.
Voulant intervenir lors de cette séance plénière, il s’est vu interdire sèchement de prendre la parole par le SG de l’APN, Bachir Slimani.
Dans sa lettre de protestation, relayée par Focus Algérie, dans son édition de ce mercredi 21 octobre, le député Tahar Missoum dénonce «une véritable censure» et ne compte pas baisser les bras. On n’empêche pas un député de prendre la parole, surtout quand cette parole n’est pas politiquement correcte.
Or, la victime de cet acte liberticide, en l’occurrence Tahar Missoum, s’est forgé la réputation de pourfendeur du gouvernement Sellal. Il s’est distingué, du moins ces derniers mois, par ses interventions satiriques à l’adresse de l’Exécutif algérien, apparemment au-dessus de la critique.
Ce qui devrait interpeller sur l’utilité même du pouvoir législatif et cette légendaire «démocratie algérienne» dont le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n’a eu cesse de claironner sur tous les toits.