Une session ordinaire dans un contexte extraordinaire. La session parlementaire du printemps, ouverte vendredi 14 avril, est tout sauf une session ordinaire, insiste l’hebdomadaire Al Ayyam dans son édition actuellement en kiosque.
Les parlementaires ont, en effet, rendez-vous avec des dossiers que le journal qualifie de brûlants. Ce n’est donc pas pour rien qu’à peine la session officiellement ouverte, tout le monde s’est rendu à l’évidence de l’impératif qu’est la bonne gestion du temps législatif.
Il faut dire que l’une des caractéristiques de notre système parlementaire, c’est que pour ne pas perdre du temps justement, les deux Chambres continuent d’exercer tout au long de l’année. Cette continuité de travail, observe l’hebdomadaire, permet, certes, d’améliorer les travaux et d’approfondir le débat sur les sujets soumis au contrôle, à la législation ou à l’évaluation, mais elle aide aussi à gérer le temps parlementaire d’une manière plus efficace et fluide. C’est ce qui confirme le bilan des travaux de la Chambre pendant l’intervalle des sessions de la deuxième année législative de cette onzième législature.
Ainsi, poursuit Al Ayyam, en matière de législation, les commissions permanentes se sont penchées sur des projets de loi constitutifs qui sont essentiels pour le pays pour encadrer une nouvelle génération de réformes. Il s’agit en particulier d’un arsenal de projets de loi relatifs à la couverture sociale, à la santé, à l’assurance maladie, aux médicaments, aux ressources humaines travaillant dans le secteur de la santé et à l’organisation centrale et territoriale du secteur. Ces textes, souligne l’hebdomadaire, encadrent la transformation majeure que notre pays a lancée en matière de protection sociale, de généralisation des services médicaux et de facilitation de l’accès de l’ensemble de la population à ces services.
Cela dit, outre le souci d’améliorer et d’adopter ces textes, la Chambre des représentants est tenue d’exercer le contrôle sur leur application, de s’assurer de leur impact positif sur les différentes couches sociales et de suivre en permanence l’amélioration des indicateurs de santé et de protection sociale et la qualité du service de santé. De son côté, poursuit Al Ayyam, la Chambre des conseillers est appelée, elle aussi, au cours de cette session, à contribuer au développement du système juridique national au service des priorités faisant l’unanimité, notamment la réhabilitation du système de santé et la généralisation de la couverture sociale, en se prononçant sur le projet de loi relatif à la coopération mutuelle, et les projets de loi soumis par la Chambre des représentants, et portant sur la création de la haute autorité de la santé, de l’agence nationale du sang et ses dérivés, et de l’agence marocaine du médicament et des produits de santé.
Lors de cette session, la deuxième Chambre va ainsi s’employer, en coordination avec le gouvernement, à interagir positivement avec les initiatives législatives des conseillers, afin de réaliser un équilibre à ce niveau entre les deux chambres. Concernant le contrôle de l’action gouvernementale, il est nécessaire de mettre à profit les différents mécanismes de contrôle institués par la constitution au profit de l’intérêt public, en particulier les sessions hebdomadaires et mensuelles de questions orales. Lesquelles questions, conclut l’hebdomadaire, devraient être une véritable plateforme pour un débat ouvert et constructif avec le gouvernement, pour résoudre les problèmes découlant de la situation actuelle.