Des représentants du collectif des familles d’accueil de ces femmes ont été reçus cette semaine par la Commission des affaires étrangères au Congrès des députés, dont les membres représentent l’ensemble des groupes parlementaires siégeant à la chambre basse.
Selon un communiqué de ce collectif, cette association a informé, documents à l’appui, les membres de la Commission des affaires étrangères des violations des droits humains commises par le Polisario dans les camps de Tindouf, à l'encontre de plusieurs jeunes femmes sahraouies adoptées par des familles espagnoles.
Le Polisario "ne respecte pas les droits et les libertés individuelles des Sahraouis", ont dénoncé les représentants du collectif espagnol devant les membres de la Commission des affaires étrangères, précise le communiqué relayé par le journal espagnol El Diario.
Ils ont appelé l’ensemble des partis politiques espagnols à défendre les droits de ces jeunes femmes sahraouies qui résidaient légalement en Espagne et qui sont actuellement retenues contre leur volonté et ce, depuis des années, dans les camps de Tindouf.
Ils ont dénoncé, en outre, la négation systématique du Polisario de ces cas de séquestration, au prétexte qu’il s’agit d’affaires familiales et regretté que les séparatistes n’aient accordé aucun intérêt aux multiples appels lancés depuis l’Espagne pour la libération des jeunes Sahraouies.
Selon le communiqué, les membres de la Commission des affaires étrangères ont exprimé leur appui au collectif des familles d’accueil, tout en s’engageant à œuvrer pour la libération des jeunes femmes séquestrées à Tindouf afin qu’elles puissent décider librement de leur avenir.
Plus d’une centaine de jeunes filles sahraouies, dont certaines possèdent la nationalité espagnole, sont retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie.
Ces filles, qui avaient quitté les camps de Tindouf pour pouvoir étudier et préparer leur avenir, ont passé plus de la moitié de leur vie en Espagne chez des familles adoptives, avant d’être kidnappées alors qu’elles rendaient visite à leurs familles biologiques dans ces camps.