Parlement: la gestion du temps de parole lors des questions orales fait polémique

Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget.

Revue de presseLa répartition du temps de parole lors des questions orales pose problème à la Chambre des représentants, contrairement à la Chambre des conseillers. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 31/01/2025 à 20h52

La question de la répartition du temps de prise de parole pendant les sessions de questions orales au Parlement est à nouveau au cœur du débat.

«Les parlementaires, au moment de l’élaboration du règlement intérieur de la première Chambre, n’avaient pas pris conscience que la durée fixée pour une question orale ou d’actualité, qui est d’une minute à 1 minute 30, n’était vraiment pas suffisante», écrit le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 1er et 2 février. Une temps de parole qui ne permet pas d’interaction correcte entre les parlementaires et les membres du gouvernement. D’autant qu’on leur demande souvent d’abréger.

Ce temps si court ne leur permet pas d’aborder de manière approfondie les politiques sectorielles de leur département. Et cette problématique se pose uniquement à la première chambre. Chez les conseillers, les ministres disposent de plus de temps, trois minutes au total, pour répondre convenablement aux questions qui leur sont soumises par les élus, note le quotidien. Les ministres manifestent donc le plus souvent leur désapprobation quand le président de la séance leur annonce que le temps imparti est épuisé avant de couper le micro.

En raison de la nature des départements qu’ils dirigent, les ministres de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et du Budget, Fouzi Lekjaa, se retrouvent souvent dans cette situation. Tout récemment, explique le quotidien, le chef du groupement du PJD a sollicité un temps supplémentaire pour poser une question au ministre de l’Intérieur, mais les autres députés s’y sont opposés en vertu du règlement intérieur.

Fouzi Lekjaa, lui, a bénéficié d’un traitement plus avantageux mais les députés de l’opposition, de l’USFP notamment, ont vite sauté sur l’occasion pour reprocher à la présidence d’entraver le bon fonctionnement des séances.

Ils ont ainsi exigé que le temps imparti soit respecté. À sa décharge, la présidence n’a rien trouvé de mieux à faire que de brandir sa calculatrice, accordant 20 secondes de plus à chaque parlementaire. En toute logique, le ministre a donc droit à 15 minutes de prise de parole en tout pour respecter la règle de la répartition équitable du temps de prise de parole entre gouvernement, majorité et opposition.

Mais cela ne résout pas le problème. Les autres députés de l’opposition sont également intervenus pour rejeter le raisonnement de la présidence. Le problème reste posé, tant que le règlement intérieur n’aura pas été amendé.

Par Amyne Asmlal
Le 31/01/2025 à 20h52

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