Parlement: la session de printemps démarre ce vendredi 8 avril, l'opposition affûte ses armes

Driss Sentissi, président du groupe du Mouvement Populaire (MP -opposition) à la Chambre des représentants.

Driss Sentissi, président du groupe du Mouvement Populaire (MP -opposition) à la Chambre des représentants. . Brahim Mousaaid / Le360 (photomontage)

Le 05/04/2022 à 13h55

VidéoLa Chambre des représentants ouvre ce vendredi 8 avril sa session de printemps, comptant pour la première année de sa législature. Partis de l'opposition, comme de la majorité, sont d'ores et déjà en ordre de bataille.

Les quatre partis de l’opppsition (USFP, MP, PPS, PJD) veulent marquer cette reprise de l'action parlementaire, dès ce vendredi 8 avril 2022. Ils affûtent déjà leurs armes pour amener le gouvernement et sa majorité à agir pour atténuer la hausse des prix de certains produits de grande consommation, en particulier les carburants qui menacent le pouvoir d’achat des citoyens.

«Cette question sera notre priorité dès vendredi. L’Exécutif aura à s’expliquer tout d’abord sur les raisons du récent report des deux commissions parlementaires liées à l’énergie, au transport et à l’impact de la crise qui devaient se réunir la semaine dernière», a affirmé le président du groupe du MP, Driss Sentissi dans un entretien avec Le360.

L’opposition prévoit entre autres d’adresser un appel pressant à Aziz Akhannouch, le chef de l’Exécutif, pour que celui-ci respecte le calendrier de ses interventions au Parlement s'agissant des rendez-vous mensuels dédiés à la politique générale. 

Selon Driss Sentissi, Aziz Akhannouch a honoré seulement deux rendez-vous, sur un total de quatre prévus au cours de la session précédente.

Les partis de l'opposition réclament également le lancement des débats concernant deux importants projets de loi que le gouvernement a retiré dès son investiture: le Code de procédure pénale et le droit de grève. «Le ministre de la Justice a promis de soumettre une nouvelle fois ces projets de loi», a rappelé le député Haraki de Salé, en espérant que le projet de loi organique sur le droit de grève puisse sortir des tiroirs en vue de son adoption après plusieurs années d’attente.

Driss Sentissi a aussi évoqué la réforme du règlement intérieur de la Chambre des représentants. Les amendements attendus portent sur le relèvement du temps des interventions des partis de l’opposition lors des séances plénières et des réunions des commissions, a-t-il indiqué, précisant que les amendements vont également ouvrir la présence des journalistes lors des travaux des commissions dont les débats sont jusqu’à présent frappés du sceau de la confidentialité. Cette couverture sera cependant limitée à certaines commissions.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 05/04/2022 à 13h55