Parlement: le bureau de la Chambre des représentants licencie des fonctionnaires fantômes

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Revue de presseKiosque360. Le bureau de la Chambre des représentants a licencié deux fonctionnaires fantômes, dont le secrétaire général d’un parti politique, qui faisaient l’objet d’une procédure de révocation depuis 2015. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 18/05/2022 à 18h55

Le bureau de la Chambre des représentants a pris la décision, le mardi 17 mai, de suspendre des fonctionnaires fantômes qui faisaient l’objet d’une procédure de révocation. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 19 mai, que les fonctionnaires limogés avaient pourtant été avertis et avaient reçu plusieurs mises en demeure depuis 2015. Il s’agit du secrétaire général du FFD, Mustapha Benali, qui a succédé au défunt Thami Khyari, ainsi que d’un autre fonctionnaire affilié à un parti de la majorité. La décision de révocation a été prise à la majorité absolue par les membres du bureau de la Chambre des représentants, après un débat animé.

C’est une première pour le bureau actuel, dirigé par Rachid Talbi Alami, qui a mis fin aux atermoiements de ses prédécesseurs à mettre fin au phénomène des fonctionnaires, experts et conseillers fantômes à la Chambre des représentants. Il faut savoir que le phénomène des absences de longue durée s’est intensifié, ces dernières années, dans les deux Chambres du Parlement. 

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les sensibilités politiques et le copinage ont prévalu dans des cas similaires dans la fonction publique. Pourtant, les feuilles de présence confirment les absences injustifiées d’un grand nombre de fonctionnaires durant de longues périodes. Des absences que la loi considère comme un arrêt de travail passible de sanctions administratives pouvant aller jusqu'au licenciement. La présidence de la Chambre des représentants avait adressé des avertissements écrits à une dizaine de fonctionnaires fantômes, parmi lesquels se trouvent des dirigeants du RNI, de l’Istiqlal et du Mouvement populaire. 

Le bureau de la première Chambre a entamé, en outre, la procédure de suspension de leurs indemnités, sachant que d’autres sanctions seront prises à leur encontre s’ils ne rejoignent pas leurs bureaux. Beaucoup de leurs collègues à la Chambre des représentants se sont plaints de ces absences irrégulières et ont demandé au bureau de la première Chambre d’appliquer à leur encontre les sanctions qui s’imposent.

Par Hassan Benadad
Le 18/05/2022 à 18h55