"Nous voulons le remplacer par une disposition qui met en exergue le rôle constitutionnel que joue la présidence du gouvernement dont les attributions l'autorisent à confier la mission d'ordonnateur au ministère de l'Agriculture", a déclaré un responsable du PJD, sous couvert de l'anonymat.
Il s'agit de "placer, conformément à la Constitution, le rôle d'un Chef de gouvernement dans ses pouvoirs d'octroyer les délégations. De plus, il ne faut pas oublier que plusieurs établissements et institutions publics tels que l'INDH et les régions doivent contribuer au financement de ce fonds. Il n'y a pas que le ministère de l'Agriculture", a-t-on souligné. Ce fonds sera alimenté, à partir de 2016, de 7 milliards de dirhams par an jusqu'en 2023, conformément aux instructions du souverain.
Le PJD prévoit de présenter sa requête d'amendement mercredi lors de la présentation du PLF de 2016 devant la Commission parlementaire des Finances. La polémique créée autour de l'article 30 risque de fragiliser, voire de faire sauter l'alliance majoritaire, sachant que le RNI est représenté par deux grands ministres dans ce gouvernement, Mohamed Boussaid des Finances et Aziz Akhanouch de l'Agriculture. Ces derniers militent pour confier la tutelle de ce fonds comme le prévoit l'article 30.
D'autres sources estiment qu'un "arbitrage" est possible pour régler ce différend. A moins qu’une solution ne soit trouvée lors de la rencontre entre Abdelillah Benkirane et les groupes de la majorité parlementaire, ce lundi soir à la Chambre des représentants.