Ce lundi 27 juin, cette réforme doit passer par un véritable et ultime test devant la Commission des finances où sont attendus divers amendements que présenteront les élus de l'opposition dont ceux du PAM, de l'Istiqlal et de l'UGTM.
Pour précision, l'UMT et la CDT boycottent les travaux de cette commission.
Le président de la commission des finances, l'Istiqlalien Rahal Mekkaoui, affirme à Le360 s'attendre à un bras de fer entre majorité et opposition, se gardant d'afficher un optimisme béat.
Le spectre du blocage de ce texte existe chez une part de l'opposition et des syndicats qui réclament la mise en place d'une commission parlementaire d'enquête au sujet des comptes financiers de la CMR.
Les principaux amendements de l'USFP et de l'Istiqlal, dont ceux de l'UGTM, concernent notamment la fixation de la part de la cotisation de l'Etat au pourcentage de 2/3 de son total contre un tiers pour l'affilié, l'adoption du choix préférentiel (non obligatoire) du départ à la retraite par l'affilié à la CMR et le maintien du calcul de 2,5% de la valeur mensuelle de la retraite au lieu de 2%.
L'opposition réclame aussi un système de calcul de la première pension sur une moyenne de 8 mois au lieu de 12 mois tel que proposé par le gouvernement.
"Nous pouvons surmonter certains de ces obstacles pour aller mardi en séance plénière et adopter définitivement cette réforme considérée comme l'une des plus importantes dans la vie de ce gouvernement", a déclaré M. Mekkaoui.
A noter que la réforme de la CMR relève graduellement sur trois ans l'âge de la retraite de 60 ans actuellement à 63 ans en 2019 avec un premier départ à la retraite à l'âge de 61 ans en 2017 puis à 62 ans en 2018.