La réorganisation des élections législatives coûte cher, non pas uniquement pour l’Etat, qui mobilise ses appareils, ses services, ses moyens colossaux et assure une logistique et un suivi, mais aussi pour les notables de tous les partis politiques.
En effet, ces derniers craignent aujourd’hui un retour aux urnes au cas où le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, ne parviendrait pas à boucler sa coalition gouvernementale dans les plus brefs délais.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 14 et 15 janvier, l’appel à l’élection du président de la Chambre des représentants bien avant la formation d’une majorité gouvernementale alimente davantage cette crainte chez les notables de tous bords.
Car, explique le quotidien, ce scénario pousserait le chef de gouvernement désigné à annoncer la fin des tractations pour former le prochain gouvernement. Et du coup, la réorganisation d'élections législatives reste la seule option, souligne la publication.
Des sources ont affirmé au quotidien, réputé proche des instances dirigeantes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), que «le chef de gouvernement désigné ne veut pas rallier l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à sa majorité».
Et d’ajouter que cette situation pourrait provoquer des surprises lors de la séance qui sera consacrée à l’élection du président de la Chambre des représentants.
Des députés d’autres partis, notamment de l’opposition, pourraient faire la sourde oreille aux consignes des chefs de leur parti politique et voter en faveur du candidat du PJD ou de son alliance.