C’est une affaire qui tombe mal. A quelques mois de la recomposition de la première Chambre, son président se retrouve aujourd’hui impliqué dans une polémique qui pourrait bien ternir son bilan.
Assabah rapporte ainsi, dans son édition de ce lundi 18 juillet, que Rachid Talbi Alami a acheté, pour un montant de 4 millions de DH, une dizaine de voitures de type Mercedes. Cette acquisition a été réglée à partir du budget de la Chambre des représentants.
Selon le quotidien, cette transaction constitue un «scandale politique», dans le sens où le parking du parlement est déjà bien garni de véhicules acquis il n’y a pas très longtemps pour plus de 300.000 DH l’unité et qui sont rapidement tombés en panne.
Le journal souligne que cette situation n’est pas propre à la première Chambre et est généralisable à plusieurs administrations publiques. Selon les chiffres avancés dans cette édition, plus de 80.000 véhicules de l’Etat tombent en panne en moyenne tous les deux à trois ans.. Ceci coûterait aux caisses de l’Etat plus d’un milliard de DH.
Selon les sources d’Assabah, la gestion du parc automobile du secteur public connaît plusieurs défaillances, dont celles liées au manque de contrôle technique des véhicules des hauts responsables. Ceci créerait une véritable anarchie, notamment dans les opérations de revente de ces voitures et leur remplacement par d’autres.
La même source ajoute que les députés n’ont pas dénoncé les nouvelles acquisitions de Rachid Talbi Alami vu que ce sont eux qui vont finalement profiter des nouveaux véhicules, sachant que la Chambre des représentants aurait pu opter pour la location, comme l’autorise son propre règlement intérieur, pour transporter les parlementaires.