Il faut soit soutenir le gouvernement soit présenter une motion de censure pour le faire tomber et déboucher sur des élections anticipées.
C’est le message transmis aux groupes de la majorité à la Chambre des représentants, mercredi dernier, par Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, à l’occasion de l’examen d’un projet de loi portant révision du statut du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
«Ramid menace d’une motion de défiance», titre Al Massae dans sa livraison de ce vendredi 2 février.
Mais quel est le problème à l’origine?
Les parlementaires, opposition comme majorité, lors de l’examen de ce projet de loi, tenaient à être représentés au CNDH par quatre élus: deux députés et autant de conseillers. Et c’est le sens d’un amendement qu’ils avaient introduit en commission et qui a remporté l’adhésion même des parlementaires du PJD.
Selon Al Ahdath Al Maghribiya, qui parle de «rébellion» au sein du gouvernement, les choses s’étaient compliquées pour l’Exécutif qui s’était trouvé en minorité. Et c’est justement ce qui avait poussé Mustapha Ramid à menacer d’un recours à un vote de confiance.
Le ministre islamiste a répondu que le gouvernement avait accepté les amendements portés à 80 sur les 100 articles du projet de loi, mais qu’il ne fallait pas en demander plus à l’Exécutif.
Al Akhbar a donné une autre lecture de la volte-face des élus. «Les députés du PJD veulent multiplier les indemnités des parlementaires», titre le journal de Rachid Ninny.
La publication rappelle toute la polémique suscitée par le cumul des indemnités des élus, mais ne nous dit, à aucun moment, comment les parlementaires visent avant tout à grappiller plus de dirhams plutôt qu'à prendre part à l’une des institutions de gouvernance aussi importante que le Conseil de Driss Yazami.