La Chambre des représentants avait programmé pour lundi l'adoption de ces deux textes lors d'une séance plénière convoquée à partir de 17H00. Mais contre toute attente l'adoption des deux textes a été retirée de l'agenda de cette séance plénière sans que l'on sache les raisons exactes.
"Nous avons tout préparé pour que les députés débattent et adoptent ces deux projets de loi présentés au Parlement par le gouvernement", a déclaré à le360 une source parlementaire, sans préciser les raisons du report ainsi que la prochaine date de son examen.
Tout laisse croire, selon des observateurs, que le report de l'adoption des deux textes de loi serait une initiative qui échapperait à la Chambre des représentants. Est-ce une question de calendrier du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita? -qui devait présenter lundi les deux loi devant les députés- ou serait-ce une autre considération liée à la Chambre des représentants? Ces questions qui restent à ce stade sans réponse.
Il faut signaler que les deux projets de loi ont été votés lundi dernier à l'unanimité par la commission parlementaire chargée des Affaires étrangères, de la défense, des MRE et des affaires islamiques.
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Les deux textes ont pour but de délimiter la zone économique exclusive (200 miles) au large des côtes des provinces du Sud du Maroc et de l’incorporer dans l’arsenal juridique national. Ils établissent aussi "des lignes de base ainsi que le plateau continental des fonds marins reliant le Maroc à l'Espagne, au Portugal et à la Mauritanie".
Certaines voix espagnoles se sont élevées contre le renforcement de l'arsenal juridique du Maroc sur son espace maritime notamment sur le volet du voisinage du Maroc avec les Iles Canaries, en Océan Atlantique, et des présides occupés de Sebta et de Melilla, en Méditerranée.
Lundi dernier, devant la Commission précitée, Nasser Bourita a assuré que "le Maroc reste ouvert avec l'Espagne, la Mauritanie et le Portugal sur les chevauchements possibles" notamment en ce qui concerne les Iles Canaries, "à travers le dialogue et le partenariat positif".