La création de cette commission d'enquête, proposée par le PAM, a été accueillie avec stupéfaction par la majorité gouvernementale. "Cette création est vraiment stupéfiante, illogique et irrationnelle sachant que la réforme de la CMR est déjà engagée dans un autre processus institutionnel, légal et clair", ont déclaré des conseillers de la majorité interrogés par Le360, qualifiant cette démarche de "pure surenchère politique".
L'opposition pour sa part, notamment le PAM, affirme vouloir s'enquérir davantage de la situation financière de la CMR pour remonter aux causes qui ont précipité son naufrage. Elle avance aussi des arguments objectifs liés à son rôle de contrôleur de l'action gouvernementale sur la base d'un règlement intérieur qui "ne prête à aucune confusion".
Selon ce règlement, la création d'une commission nationale d'enquête ne dépend que d'une simple pétition devant recueillir un tiers seulement des conseillers formant cette Chambre. Les seconde et troisième conditions exigent respectivement l'aval "préalable" du président de la Chambre des conseillers à la formation de cette commission et une notification du chef de gouvernement à Hakim Benchamas assurant que l'enquête proposée ne fait l'objet "d'aucune une enquête judiciaire" .
Mardi soir, la Chambre des conseillers a annoncé en plénière que la présidence de cette commission d'enquête a été confiée à Aziz Benazzouz, chef du groupe du PAM, connu pour son opposition farouche à la majorité gouvernementale, dont le PJD.