L’appareil organisationnel du parti de l’Istiqlal (PI) serait en panne, notamment depuis le dernier congrès national ayant réélu Nizar Baraka au poste de secrétaire général du parti pour un second mandat.
«Plus de cinq mois après cette étape organisationnelle, aucune session du conseil national du parti n’a été tenue en vue de valider la liste du comité exécutif, qui devrait être normalement annoncée juste après l’élection du secrétaire général», relaie le quotidien Assabah dans son édition du mardi 10 septembre.
Dans ce cadre, des sources du parti de la Balance font savoir que «ce que Nizar Baraka appelle concertations avec les instances organisationnelles du parti n’est en réalité qu’une mise en scène, en vue de justifier tout ce temps qu’il a pris pour la préparation de la liste des membres du comité exécutif du parti, en dépit des privilèges et des garanties qui lui ont été accordés».
Ce qui montre, expliquent les mêmes sources, «sa volonté d’imposer des noms n’ayant ni présence organisationnelle, ni politique, ni électorale, mais seulement des personnes qui investissent dans les liens familiaux et l’amitié».
Dans ce cadre, «des mêmes sources istiqlaliennes évoquent le nom de l’ancien wali de Casablanca, Abdelkébir Zahoud, que Nizar Baraka avait nommé directeur général de la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (SNED)».
De même, poursuit Assabah, «Baraka aurait également exercé des pressions pour imposer Archane, neveu de Zahoud, au bureau exécutif de la jeunesse istiqlalienne, alors qu’il n’avait aucun lien ni avec l’organisation de la Jeunesse, ni avec le parti».
Aujourd’hui, ajoute la même source, «il prévoit de l’inscrire sur la liste des membres du comité exécutif du parti parmi les quatre places réservées à la jeunesse istiqlalienne». C’est cette politique, fait remarquer Assabah, qui a plongé le parti dans l’inertie.
Ainsi, écrit le quotidien, «l’Organisation de la femme istiqlalienne, qui souffre à son tour d’inertie à l’échelle centrale, ne fait parler d’elle que par certaines activités occasionnelles organisées, de surcroît, dans certaines provinces bien déterminées, où elles seraient liées à des échéances électorales locales ou régionales».
Le constat est le même pour la jeunesse istiqlalienne, qui était parmi les organisations de jeunes les plus actives au niveau national. Mais, fait remarquer le quotidien, «depuis l’élection de Othmane Tarmounia au poste de secrétaire général, lors du 13e congrès général de l’organisation, celle-ci est devenue une coquille vide».