L’affaire opposant Rafia El Mansouri, ancienne députée de l’Istiqlal, aujourd’hui vice-présidente du Conseil de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, et Noureddine Moudiane, président du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants et membre du bureau exécutif du parti, fait l’effet d’une boule de neige.
Noureddine Moudiane vient de «geler» ses fonctions de président du groupe parlementaire du PI à la Chambre des représentants, une décision qu’il justifie dans une lettre adressée à Nizar Baraka, secrétaire général du PI, par son «respect pour la justice, sa volonté de préserver l’unité des rangs du parti et de priver les ennemis de l’Istiqlal d’une occasion pour attaquer le parti».
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 26 mars 2024, «cette décision, qui intervient à la veille de l’ouverture de la session du printemps du Parlement, qui marque la fin du mi-mandat et le renouvellement des instances dirigeantes de l’institution, mettra le PI dans l’embarras, ainsi que le président de son groupe parlementaire».
L’ouverture de la session du printemps, poursuit le quotidien, intervient également avec «la mise en place d’un code déontologique de l’action parlementaire, conformément aux orientations royales contenues dans le message adressé par le Roi Mohammed VI au Symposium commémorant le 60e anniversaire de la constitution du premier Parlement élu au Maroc».
Cette situation mettra Noureddine Moudiane hors course, surtout dans le cas où il se retrouverait à être condamné dans cette affaire de diffamation et d’injures qui se trouve actuellement devant la justice, expliquent des interlocuteurs du quotidien.
Dans cette affaire, qui a éclaté suite à la fuite d’un enregistrement audio dans lequel Noureddine Moudiane est accusé d’avoir tenu de graves propos, diffamatoires à l’égard de Rafia El Mansouri, le groupe de l’Istiqlal au Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a procédé au «gel» de l’adhésion du député mis en cause.
Cette affaire, ainsi que celle du scandale de la gifle assénée à un député de l’Istiqlal, qui a secoué la dernière session du Conseil national du parti, interviennent à la veille du congrès et de l’ouverture de la session de printemps au Parlement.