Des dizaines de salafistes ont rejoint les rangs du Mouvement démocratique et social (MDS) de Abdessamad Archane. Leur ralliement a été approuvé, samedi 23 mai, lors d’une session du Conseil national tenue au siège du parti à Rabat. Parmi ces dizaines de salafistes, on retrouve plusieurs figures de proue comme le Dr. Abdelkarim Chadli, l'un des fondateurs de « Jamiyat al jamaâ al islamiya », Abdelkarim Fawzi, l’un des fondateurs de la « Chabiba islamiya » De Abdelkrim Moutiî, ou encore le Dr. Driss Hani dont le nom est lié aux chiites marocains. «Et il y aura d’autres dizaines, voire des centaines de salafistes qui vont rejoindre notre parti dans les semaines à venir», explique à Le360 Abdelouahed Darwich, membre du Bureau politique du MDS. Ce processus d’intégration, affirme notre interlocuteur, a commencé il y a près de cinq mois. «Ces citoyens, en liberté comme ceux toujours détenus, se sont remis en cause et ont exprimé leur attachement aux constantes de la Nation. Les intégrer politiquement aidera à leur réinsertion dans la société», poursuit Abdelouahed Darwich. D’ailleurs, l’ouverture des travaux du Conseil national du MDS a commencé par l’hymne national, puis avec la lecture de la Fatiha pour le repos de l’âme du pilote marocain Yassine Bahti.
Le MDS devient ainsi la deuxième formation politique nationale à avoir ouvert ses portes aux salafistes «repentis». D’autres salafistes de renom, comme Abou Hafs ou Hassan Kettani, avaient rallié les rangs du Parti Renaissance et vertu de Mohamed Khalidi.