Tarik Kabbage, maire ex-USFP d’Agadir et fer de lance du parti de l’Alternative démocratique, peut enfin respirer. Le parti dont il a été l’un des principaux initiateurs existe désormais de manière légale, comme l’explique Assabah dans son édition de ce jeudi 20 août.Selon ce journal, l’acte de naissance du PAD a en effet été publié dans le B.O de mardi dernier. De ce fait, Tarik Kabbage et ses camarades disposent, depuis le 24 juin dernier, d’un an exactement pour tenir le congrès constitutif de cette nouvelle formation. Passé ce délai, toute initiative du genre deviendra vaine car illégale selon les lois relatives aux partis politiques.
Cette décision, qui porte le sceau de Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, fait jaser dans les rangs des militants et dirigeants de l’USFP et fait surtout grincer des dents Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, qui hausse de plus en plus le ton contre la gestion des prochaines échéances communales et régionales du 4 septembre. Goutte qui a fait déborder le vase: le refus de l’Intérieur d’agréer la candidature, à la circonscription Agdal-Riad, de Younès Moujahid, membre du bureau politique du parti de la Rose et ancien patron du syndicat de la presse (SNPM, actuel adjoint du président istiqlalien Abdellah Bakkali, ndlr). La raison invoquée par les services de Mohamed Hassad? Younès Moujahid ne serait pas inscrit sur les listes électorales alors que l’ex-naqib des journalistes marocains a voté lors du référendum du 1er juillet 2011 et des élections législatives du 25 novembre de la même année.
Trop tard !La décision du ministère de l’Intérieur d’avaliser l’existence du PAD intervient trop tard pour les dirigeants de ce nouveau parti. En effet, ces derniers doivent faire des pieds et des mains pour pouvoir déposer leurs listes, sachant que les délais de dépôt des candidatures expirent dans quelques heures. La solution serait alors, pour les militants du PAD (dont le symbole est la Khmissa, ndlr), de déposer des listes de candidats sans appartenance politique (SAP) ou de jouer des coudes pour figurer sur des places éligibles de listes d’autres formations politiques «amies». Mais, pour Driss Lachgar, le mal est déjà fait et, de toute manière, du mal, il en voit partout ces derniers jours…