C’est un véritable séisme chez le PJD à Oujda, l’une des provinces où le parti dirigé par Saâd Eddine El Othmani est pourtant particulièrement bien implanté.
Selon des sources internes, la direction du PJD, réunie hier, lundi 15 juillet, a décidé de dissoudre la section provinciale de l’Oriental. «La consigne générale est d’éviter toute forme de collaboration avec le PAM et cette consigne n’a pas été respectée à Oujda», explique notre source.
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Du coup, toute la section oujdie du PJD a été sabordée. «Aujourd’hui, nous sommes dans l’obligation de tout recommencer à zéro, à savoir décider qui peut, ou non, adhérer à notre parti», détaille notre source. En attendant, le secrétariat général du PJD va désigner une commission pour gérer les affaires du parti dans l’Oriental.
D’autres mesures disciplinaires (des suspensions, en l'occurrence) ont en outre été décidées à l’encontre des élus du PJD dans la région de Khénifra-Béni Mellal, où venaient de se tenir des élections anticipées (en vue de l'élection des conseillers de la seconde chambre du Parlement, au suffrage indirect).
La consigne de la direction du PJD avait été de voter pour Halima Assali, candidate du Mouvement populaire (MP).
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Sauf que voilà: faisant fi de cette consigne, les élus islamistes de Khénifra-Béni-Mellal avaient unilatéralement décidé de donner leur voix à son challenger, Abed El Amrani, qui a fini par remporter le scrutin au nom de l’Union constitutionnelle (UC, parti membre de la majorité).
Ils sont «suspendus, c’est la commission de discipline qui décidera de leur sort», affirment nos sources.