Partis. L’Union constitutionnelle au bord de la faillite

Ex-maire de Casablanca, Mohamed Sajid est désormais aussi l'ex-secrétaire général de l'Union constitutionnelle. Son successur, Mohamed Joudar, a été élu au cours du sixième congrès du parti, à Rabat, le 1er octobre 2022. 

Ex-maire de Casablanca, Mohamed Sajid est désormais aussi l'ex-secrétaire général de l'Union constitutionnelle. Son successur, Mohamed Joudar, a été élu au cours du sixième congrès du parti, à Rabat, le 1er octobre 2022.  . DR

Revue de presseKiosque360. La dégringolade politique de l’Union constitutionnelle (UC) se trouve aggravée par une crise financière qui secoue le parti fondé par Maâti Bouâbid. Cette formation politique est aujourd’hui au bord de la faillite. Les détails.

Le 25/11/2019 à 18h36

Le parti de l’Union constitutionnelle (UC) est sur une pente descendante sur les plans politique, organisationnel et financier. En effet, la formation politique, fondée par Maâti Bouâbid en 1983 et arrivée en tête du scrutin législatif de 1984 (83 députés/306 sièges), est aujourd’hui à l’agonie. En plus de cette dégringolade politique, le parti ayant compté à peine dix-neuf députés/395 sièges à l’issue des élections législatives de 2016, le parti du Cheval n’arrive plus à rembourser ses dettes et à assurer le fonctionnement de ses structures organisationnelles.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 26 novembre, les comptes du parti sont dans le rouge. Cette situation critique a été au centre des débats des membres du bureau politique de l’UC, lors de leur dernière réunion, afin de trouver des formules pour s’en sortir, précisent les sources du quotidien. La seule solution pour laquelle ont opté les leaders du Cheval est de se rabattre sur les biens de son journal, Rissalat Al Oumma. A ce propos, les mêmes sources font savoir que l’entreprise médiatique a fait don au parti de deux lots de terrain dans la préfecture de l’arrondissement de Hay Hassani, à Casablanca. Ces deux lots de terrain vont ainsi être vendus pour permettre au parti d’alléger ses dettes, qui s’élèvent à plus de cinq millions de dirhams. L’entreprise médiatique du parti avait bénéficié de ces deux lots de terrain dans le cadre d’un compromis avec la caisse de dépôt et de gestion (CDG) pour déménager du quartier Al Mattar, où Rissalat Al Oumma avait bâti son siège administratif et son installation d’imprimerie.

En attendant la mise en application de cette solution/alternative, ajoutent les sources du quotidien, des huissiers de justice se rendent au siège du parti, sur le boulevard des FAR dans la préfecture des arrondissements de Casablanca-Anfa, afin d’effectuer des saisies sur les biens du parti en faveur des créanciers qui détiennent des jugements définitifs. L’un de ces créanciers est un leader du parti qui avait garanti en 2015, à l’occasion des élections communales et professionnelles, l’impression des affiches du parti avec une enveloppe de plus de 500.000 dirhams, auprès de deux imprimeries de la place.

Par Mohamed Younsi
Le 25/11/2019 à 18h36