Mohamed Joudar est devenu, sans grande difficulté, le nouveau secrétaire général de l’UC. Il n’a même pas eu besoin de votes pour être porté au poste. En effet, les trois autres candidats se sont retirés et il est resté seul dans la course. L’ancien ministre et membre du bureau politique, Hassan Abyaba, le président du Conseil national et actuel chef du groupe parlementaire du parti, Chaoui Belassal et, enfin, Mohamed Bensaidi, membre du Conseil national, ont jeté l’éponge avant même le début de la procédure du vote, explique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 3 octobre.
Selon le marché conclu entre les quatre candidats, l’ancien ministre et porte-parole du gouvernement El Othmani, Hassan Abyaba, candidat unique au poste, devient secrétaire général-adjoint. Quant au député et chef du groupe parlementaire, Chaoui Belassal, il a été reconduit à son poste de président du Conseil national.
Une fois les postes-clés de la direction ainsi répartis, le congrès, qui a connu la participation de 1.300 militants, a mandaté le nouveau secrétaire général pour former le bureau politique, composé d’une trentaine de membres. Mohamed Joudar devra ainsi présenter une liste complète des membres de l’instance exécutive devant le Conseil national pour validation. Là encore, explique le quotidien, la tâche ne semble pas avoir été difficile. Manifestement, tout avait été réglé dans les coulisses et la liste des futurs membres du bureau politique était déjà au complet avant la fin du deuxième congrès.
D’après le quotidien, la succession de Mohamed Sajid est restée un suspense jusqu’au dernier moment, avant l’expiration du délai de dépôt des candidatures. Des membres du bureau politique sortant ont tenté, en vain et jusqu’à la dernière minute, de convaincre le secrétaire général sortant de se présenter pour un deuxième mandat. Or, Mohamed Sajid a refusé de se lancer dans cette aventure. La conjoncture ne s’y prête pas, souligne le quotidien, d’autant que la fin de son mandat a été caractérisée par une suite de tensions avec plusieurs dirigeants.
Le principal enjeu de ce congrès, le 6e depuis la création du parti il y a pratiquement quatre décennies, ayant ainsi été réglé sans remous, le reste n’était plus que formalités. Les 400 membres du Conseil national ont été élus au deuxième jour du congrès, au même titre que les commissions permanentes spécifiées dans la loi organique relative aux partis politiques. Pour le reste, aucun changement en vue. D’ailleurs, souligne Al Ahdath Al Maghribia, à peine désigné, le nouveau secrétaire général a insisté sur «la continuité» dans l’action et la vie de l’UC. Certes, le nouveau patron a promis d’injecter du sang neuf dans les instances dirigeantes, mais cela ne devrait en rien altérer le train-train quotidien du parti. Pour ce qui est de son positionnement politique, rien ne devrait changer non plus. Le secrétaire général sortant a d'ailleurs insisté auprès de son successeur pour que l’UC continue à accompagner la dynamique des grands chantiers lancés par le souverain dans plusieurs domaines.